Mihoubi, Eddalia, Tagabou, Feraoun et Mebarki: Ces ministres peinards

Mihoubi, Eddalia, Tagabou, Feraoun et Mebarki: Ces ministres peinards

Contrairement à d’autres qui sont constamment dans l’oeil du cyclone, ces ministres, au nombre de sept à huit, ont la paix totale. Personne ne parle d’eux.

Ils se la coulent douce. Ils n’ont fait ni objet de polémique ni d’attaque. Des ministres en poste mènent une vie sereine. Des milliers d’Algériens rêvent d’être à leur place, y compris leurs collègues. Contrairement à d’autres qui sont constamment dans l’oeil du cyclone, ces ministres au nombre de sept à huit ont la paix totale. Personne ne parle d’eux. Ils donnent l’impression de faire partie du décor. La désignation à la tête des secteurs comme la culture, les relations avec le Parlement, le tourisme etc. est perçue beaucoup plus comme un cadeau.

Les ministres ont droit à plus d’avantages et de privilèges que de casse-tête. Loin du stress et de la pression quotidienne, les responsables travaillent à tête reposée. C’est le cas d’ailleurs du ministre chargé des Relations avec le Parlement. Assurant les rapports entre le gouvernement et le Parlement, le département d’Eddalia est le plus gâté en termes de tâches. Son travail n’est pas du tout contraignant ni compliqué comme ce fut le cas pour les autres.

D’autant plus qu’en dehors des sessions parlementaires, le département est presque en chômage technique. Hormis les activités protocolaires auxquelles il prend part et quelques séminaires animés durant l’année, le département n’est ni sollicité ni harcelé par qui ce soit. C’est pourquoi il attire davantage les convoitises des sénateurs et des députés. Ce poste qui revient au FLN fait l’objet d’une bataille serrée dans les coulisses pour garantir le statut de ministre avec le moindre effort à déployer. Idem pour le tourisme.

Les responsables à la tête du secteur font beaucoup plus dans la prospection et l’inspection des projets en cours, une manière de faire du tourisme et de découvrir les différentes richesses du pays. La ministre déléguée chargée de l’artisanat, Aïcha Tagabou apparaît juste dans les occasions. Depuis sa désignation à la tête de l’artisanat, la ministre n’a pas vraiment brillé pour tenter d’apporter du sang neuf à une branche qui risque de disparaître faute de moyen et d’espace d’exposition. La culture n’est pas aussi embêtante.

Devant l’absence de grands événements, le ministre Azzedine Mihoubi se contente des petites manifestations. Hommage, exposition et inspection des chantiers sont les activités auxquelles le ministre prend le plaisir d’assister en vue de donner un sang neuf à ce secteur qui a du mal à connaître un essor.

Le ministre de la Formation professionnelle, Mebarki, tente de faire mieux en insufflant du sang neuf au secteur. Son département est loin d’être à l’image de celui de l’éducation ou de l’enseignement supérieur. Mohamed Mebarki tente de mettre la formation professionnelle au profit du marché du travail et des besoins de l’économie nationale en élargissant le portail de la formation professionnelle à différents métiers.

La ministre Iman Houda Feraoun n’est pas du tout contrariée. Malgré les perturbations et les coupures d’Internet, la ministre des Tics est épargnée de tout malaise ou tracas. Ses apparitions se limitent à des rencontres ou des visites sur le terrain. Il faut dire que ces derniers ministres doivent s’estimer heureux devant leurs collègues qui font face à des contestations et des réclamations au quotidien. Ayant un rapport direct avec les citoyens, les secteurs comme le logement, l’éducation, la santé, l’agriculture et le commerce sont constamment ébranlés par des protestations ou des pénuries qui provoquent parfois des crises sans précédentes. Ces secteurs stratégiques sont livrés à une spirale de pression de la part des citoyens et du gouvernement qui réclament l’obligation de résultats.