Les travaux du séminaire de l’Union africaine de radiodiffusion (UAR), placé sous le thème « Pour un passage harmonieux et réussi vers la TNT et la RNT », ont pris fin, hier à Alger, après deux journées de débats et d’échanges de points de vue entre représentants de pays participants.
La clôture des travaux, à laquelle a assisté le ministre de la Communication, Mohamed Saïd, a été sanctionnée par une série de recommandations formulées par les séminaristes à même de porter la numérisation en Afrique aux mêmes normes suivies de par le monde. Plusieurs aspects liés au domaine ont été, en effet, évoqués lors de la conclusion des travaux, présentée par le président de l’UAR, Tewfik Khelladi.
Les recommandations prévoient, en premier lieu, la nécessité de définir le cadre réglementaire et juridique du passage au numérique, la mise en place d’un plan de formation de la ressource humaine et l’élaboration d’un plan d’arrêt de la diffusion TV analogique. Sur ce dernier point, les participants appellent à entamer une réflexion sur la récupération des émetteurs analogiques et des récepteurs à tube cathodique.
En sus des échanges d’expériences entre Etats, le passage au numérique nécessite, souligne-t-on, la définition de trois principaux volets : les sources de financement, le concept des organismes de régulation et les mécanismes d’octroi de licences. Le lancement d’un plan de communication en direction des populations du contient en vue de les sensibiliser sur les enjeux du passage au numérique, s’avère également important, s’accordent à dire les participants.
Le directeur de l’UAR note que la question de l’utilisation du numérique pour répondre aux besoins des Etats africains sera soumise à l’assemblée générale de l’UAR, prévue le mois de novembre prochain à Yaoundé (Cameroun). Approché à l’issue des travaux du séminaire, le directeur de l’UAR affirme que « nous avons jugé nécessaire de regrouper nos forces pour essayer de créer une démarche cohérente sur le continent ». Le séminaire a recommandé de soumettre à la commission technologique de l’Union un document qui sera lui-même soumis au comité exécutif de l’Union pour approbation à l’assemblée générale afin de porter cette question au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine.
Du point de vue des participants, cette rencontre a été bénéfique à plus d’un titre. Esa Bruno, assistant du directeur général de la Télévision ivoirienne, chargé de la technique, a estimé que ce séminaire est très enrichissant. « D’après ce qu’on a vu comme exposé, l’Algérie est très avancée dans la migration vers le numérique. Je pense que les éléments que nous avons reçus peuvent nous aider, nous aussi, à aller ver le numérique avec moins de problèmes », note-t-il. A signaler que la présidence tournante de l’UAR, confiée à l’Algérie en novembre 2010, se poursuivra, après réélection en 2012, jusqu’en 2014, a souligné M. Khelladi.
M. Kechad
