M. Aziza

La ligue affirme que l’expulsion s’est déroulée dans le respect des droits de l’Homme. Elle s’est basée sur le rapport de son représentant à Tamanrasset M. Samadat Habibullah, chef du bureau de la Ligue algérienne de défense des Droits de l’Homme, qui était sur place lors de l’opération. «Toutes les mesures ont été prises pour transférer et accompagner les ressortissants nigériens, dans leur pays à travers la zone frontalière d’Ain Guezzam, dans le respect et la dignité», explique-t-on dans le communiqué.
A propos de l’expulsion des 117 migrants arabes (des Syriens, des Yéménites et des Palestiniens), M. Houari Kaddour, président de la Ligue algérienne de défense des Droits de l’Homme, a affirmé que son bureau a été informé, le 2 octobre 2018, par une organisation européenne, de la présence de 17 Yéménites et de 47 Syriens, à Tamanrasset, qui se sont introduits sur le territoire national, à partir du Niger, par des moyens illégaux. Et de préciser, dans le communiqué qu’après enquête sur ces cas auprès du Bureau de la défense des Droits de l’Homme de Tamanrasset, il s’est avéré que ces migrants sont entrés en Algérie, en provenance du Niger, par la frontière avec de faux passeports soudanais. Ce qui a poussé les autorités algériennes à les refouler pour «suspicion terroriste». Ils ont été renvoyés de la porte par laquelle ils ont pénétré.
Et ce, en les remettant aux autorités nigériennes, tout en informant le HCR et en coordination avec les autorités consulaires du Niger. Selon le communiqué, 53 Palestiniens, 47 Syriens et 17 Yéménites ont été reconduits aux frontières. Selon LADDH, «certaines sources qui ont requis l’anonymat affirment que les autorités sécuritaires suspectent, selon certaines informations, l’introduction de djihadistes dans le territoire algérien». Ils craignent que des cercles suspects tentent de faciliter l’accès des flux de combattants se trouvant en Syrie, en Irak et au Yémen, en les introduisant dans le sud de l’Algérie », lit-on dans le communiqué. «Ils vont d’Egypte au Soudan, puis en Ethiopie, au Tchad et au Niger pour arriver au sud de l’Algérie».