Plus de 30 migrants ont trouvé la mort et 200 autres ont été secourus samedi après le naufrage de deux embarcations au large des côtes libyennes alors que 40 personnes sont portées disparues, selon la marine libyenne.
Les gardes-côtes libyens ont effectué deux opérations de sauvetage au large de Garaboulli (60 km à l’est de Tripoli), a déclaré à l’AFP le colonel Abou Ajila Abdelbarri, un responsable des gardes-côtes à Tripoli.
Ils ont découvert « un premier canot pneumatique qui avait coulé où plusieurs personnes étaient agrippées à une partie de l’embarcation ». Ils ont pu « sauver 60 personnes et récupéré 31 corps dans l’eau », a dit ce colonel.
Autour du deuxième canot, il y avait « 140 survivants », a-t-il ajouté.
En plus des morts et des rescapés, « une quarantaine de personnes sont portées disparues », a indiqué à l’AFP le général Ayoub Kacem, porte-parole de la marine libyenne.
Selon lui, « 18 femmes et trois enfants » figuraient parmi les migrants morts, et « un enfant et neuf femmes » parmi les rescapés secourus autour du premier canot.
Du second, les gardes-côtes ont secouru tous les passagers, dont 30 femmes et 26 enfants, pour la plupart originaires de la Somalie, mais également des Pakistanais, Ghanéens, Éthiopiens et Nigérians.
– Survivants conduits à Tripoli –
Tous les survivants ont été conduits dans une base navale de Tripoli où les autorités leur ont fourni de l’eau, de la nourriture et une assistance médicale.
L’ONG française SOS Méditerranée a plus tard annoncé qu’elle avait recueilli samedi dans les eaux internationales, également au large des côtes libyennes, plus de 400 personnes qui étaient à bord d’un bateau en bois très endommagé.
Les gardes-côtes italiens, qui coordonnent les secours dans les eaux internationales, ont quant à eux dit à l’AFP que d’autres opérations de sauvetage étaient en cours samedi soir.
Ils ont indiqué qu’un total de 1.500 personnes avaient été sauvées jeudi et vendredi.
Les migrants interceptés ou sauvés par les gardes-côtes libyens sont généralement détenus dans des centres de rétention en vue d’un rapatriement vers leur pays mais l’attente est parfois longue et a lieu dans des conditions déplorables.