L’État algérien poursuit sa stratégie de soutien au tissu entrepreneurial national. Le directeur général de l’Agence nationale de soutien et de développement de l’entrepreneuriat (ANADE), Billel Achacha, a révélé, mardi 1ᵉʳ juillet, que l’État a financé plus de 415 000 microentreprises depuis 2020, représentant un investissement public estimé à 2000 milliards de dinars. Soit une moyenne de 5 millions de dinars par projet, dans le cadre des dispositifs d’aide à la création d’entreprises.
Invité de l’émission « L’invité du matin » sur la chaine de la Radio nationale, M. Achacha a qualifié cet effort de « mobilisation colossale de l’état pour faire de la microentreprise un acteur clé du développement économique national ».
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Il a précisé qu’au cours des cinq premiers mois de 2025, environ 2900 projets ont été financés, dont 500 dans le cadre d’extensions d’activité.
En parallèle, plus de 29 000 jeunes ont bénéficié de formations dans les universités et les centres de formation professionnelle à travers le pays.
Une transformation digitale en marche
L’ANADE ambitionne aujourd’hui de digitaliser l’ensemble de ses services via une plateforme numérique moderne permettant aux jeunes porteurs de projets d’ouvrir un compte et d’accéder à l’accompagnement sans se déplacer.
L’intelligence artificielle y est mise à profit pour fournir des conseils techniques en temps réel, répondre aux interrogations des entrepreneurs et améliorer l’orientation.
Selon Achacha, l’agence adopte une démarche proactive basée sur l’écoute des porteurs de projets, notamment en ce qui concerne la complexité des procédures de création d’entreprises.
Il a dénoncé les délais anormalement longs – de six à sept mois en moyenne – et annoncé l’élaboration d’un nouveau décret exécutif destiné à simplifier le cadre réglementaire, faciliter l’accès aux zones d’activités, améliorer l’attribution des permis de financements et garantir l’application du quota de 20 % des marchés publics réservés aux microentreprises, comme le prévoit la loi.
Objectif : atteindre les standards internationaux
L’Algérie compte actuellement 1.3 million de microentreprises, soit 25 entreprises pour 1000 habitants. L’objectif est de doubler ce taux afin de rejoindre la moyenne mondiale, estimée à 45 pour 1000, voire les 59 entreprises pour 1000 habitants recensées dans l’Union européenne.
Pour y parvenir, l’agence s’appuie sur un réseau dnational de 09 centres universitaires et 190 centres de formation. Les projets sont financés à taux zéro, avec un délai de remboursement allant jusqu’à 12 ans, assorti de nombreuses exonérations fiscales.
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Enfin, M. Achacha a évoqué un nouveau décret restructurant l’ANADE pour renforcer ses capacités. Ils ont créé de nouvelles fonctions comme « évaluation des projets », « gestion des risques » et « stratégie » afin de faire passer le taux de survie des entreprises au-delà des 50 % durant les cinq premières années d’activité.
Cette démarche vise une gestion optimale des fonds publics tout en créant un environnement propice à l’innovation, à l’emploi et à la croissance durable dans les secteurs productifs du pays.