Microcrédit : 1,5 milliard de dinars pour financer 15 000 projets en 2018

Microcrédit : 1,5 milliard de dinars pour financer 15 000 projets en 2018
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20% des nouvelles activités qui seront lancées cette année en milieu rural, dans le cadre du microcrédit, seront orientées vers l’économie verte. D’après le conseiller à la communication auprès de l’Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM), Achour Benkerou, l’intérêt, en 2018, est porté sur l’agriculture et le recyclage.

«Depuis l’ouverture de cette agence, 168 000 femmes rurales ont bénéficié d’un microcrédit pour le lancement de leurs activités, dont 9700 en 2017, pour une valeur de 321 millions de dinars», a-t-il fait savoir en marge du salon national de la micro activité qui se tient, depuis hier, à l’Office de Riad El Feth. C’est la première fois, précise-il, que l’événement est dédié à la femme rurale. Le salon, en effet, qui se tiendra jusqu’au 21 mars, regroupe les œuvres  d’une centaine de femmes rurales, activant dans le tissage, la poterie, l’élevage, la céramique… et toutes bénéficiaires de microcrédits. «Le secteur prévoit, pour 2018, une enveloppe de 1,5 milliard de dinars pour le financement, via l’ANGEM, de 15 000 projets en milieu rural devant générer 22 500 postes d’emplois», a indiqué, pour sa part, la ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia, signalant que 14 milliards de dinars de microcrédits ont été attribués depuis la création de l’ANGEM.

Le représentant de cette dernière a indiqué que le volume des crédits pour le lancement des activités est plafonné à 1 million de dinars et à 100 000 DA pour l’achat de matières premières.

Pour les wilayas du sud du pays, cependant, le crédit pour l’achat de matières premières pourrait atteindre les 250 000 DA. 10% des demandes de crédits sont orientées, selon lui, vers la création d’activités et 90% vers l’achat de matières premières. Les exposantes se félicitent d’avoir obtenu des crédits dans les temps. «Nous n’avons pas de problème pour obtenir des crédits. Ce qui pose problème cependant, c’est la commercialisation. Certes, l’Agence nous aide en nous invitant à exposer dans des salons régionaux et nationaux. Mais ce n’est pas suffisant», confient des artisanes du sud du pays.

L’agence, selon elles, les aide pour trouver des locaux en échange d’un loyer qui ne dépasse pas les 1500 DA/an. «Toutefois, les locaux sont situés dans des petits villages où les clients sont très rares», relèvent-elles. Les artisanes dans le tissage à Ghardaïa souhaitent l’ouverture de locaux au niveau des grandes villes. «Les tapis, ce n’est pas ce qui manque à Ghardaïa. La concurrence est rude. Dans les grandes villes, toutefois, le tapis traditionnel n’est pas très disponible. D’où l’intérêt d’y ouvrir des locaux dédiés à l’artisanat, avec des loyers accessibles», affirment-elles. Le représentant de l’ANGEM a signalé que 10% des bénéficiaires de microcrédits ont des difficultés à rembourser leurs crédits.

«Le taux de celles qui cessent leurs activités est très minime. Celles qui ont des difficultés à rembourser leurs crédits bénéficient d’un autre délai ainsi que d’un accompagnement de la part de l’agence et de formation dans la commercialisation», assure-t-il.

Écrit par Fazil Asmar