L’apport personnel exigé à tout postulant au micro-crédit pour l’achat de la matière première a été « supprimé », a-t-on appris mercredi auprès de l’Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM). « L’apport personnel exigé au postulant au micro crédit, au titre du financement relatif à l’achat de la matière première dans le cadre du dispositif de l’ANGEM, a été supprimé », a annoncé le chargé de la communication et de la coopération à l’ANGEM, M. Mourad Oubbad.
Ce cadre a également annoncé un relèvement à 100 % du taux du prêt non rémunéré (PNR) pour ce même type de financement. Le financement mixte du micro-crédit (promoteur-ANGEM) pour l’achat de la matière première dans le cadre de la création d’activités stipulait auparavant que le promoteur doit apporter 10% du coût global de la matière première, les 90 % étant accordés par l’ANGEM sous forme de prêt sans intérêts ou prêt non rémunéré.
Le Conseil des ministres du 22 février dernier avait arrêté d’importantes décisions destinées à valoriser davantage les dispositifs d’aide à la création propre d’activités, rappelle-t-on. Il s’agit notamment du relèvement de 30.000 DA à 100.000 DA du montant du crédit sans intérêt, alloué à l’acquisition de matières premières.
Ce dispositif est fortement utilisé par des femmes au foyer réalisant une activité destinée à améliorer le revenu familial. D’autre part, le conseil des ministres avait également décidé le relèvement de 400.000 DA à 1 million DA du montant du crédit destiné à l’acquisition de petits matériels et équipements, ainsi que la matière première de démarrage dans l’activité.
D’autres modifications ont été introduites dans le dispositif ANGEM et touchent principalement à « la révision à la baisse » de l’apport personnel exigé au postulant au micro crédit, pour le type de financement triangulaire (promoteur-ANGEM-banque), qui a été ramené de 5% à 1% », a affirmé M. Oubbad.
A cet effet, le prêt non rémunéré (PNR) de l’ANGEM destiné à compléter le crédit bancaire -fixé à 70 % dans le cas de l’acquisition de petits matériels et de matières premières- a été relevé de 25 % à 29 % du coût de l’activité. Il est annoncé également le relèvement de 90% à 95 % du taux de la bonification de l’intérêt commercial appliqué sur le crédit bancaire, dans les zones spécifiques, dans le Sud et dans les hauts plateaux.
En plus de l’acquisition de petits matériels et la matière première de démarrage, le micro-crédit est destiné également à couvrir les dépenses nécessaires au démarrage de l’activité. Il s’agit, a dit le même cadre, des frais préliminaires, notamment les frais du notaire, et l’enregistrement à la chambre de l’artisanat et des métiers et au centre national du registre de commerce.
L’extension du micro-crédit au financement de petites activités commerciales (contre uniquement les services et la production de biens auparavant) a été aussi introduite dans le type de financement triangulaire de ce dispositif, et ce, dans certaines activités et régions du pays, a-t-il ajouté, précisant que la nomenclature relative à ces activités sera prochainement arrêtée. M. Oubbad a rappelé que les activités du dispositif du micro-crédit portaient sur la création d’activités de production de biens et de services.
Par ailleurs, il a annoncé que la durée du remboursement du PNR du micro crédit pour l’achat de la matière première, qui était de 15 mois, « passe à une durée allant de 24 à 36 mois », a-t-il rassuré. Quant au remboursement du micro-crédit octroyé dans le cadre du financement triangulaire (promoteur-ANGEM-banque), il est maintenu à 5 ans.
Dans ce sens, il a ajouté qu’un délai d’une année était désormais accordé aux bénéficiaires pour le remboursement de l’intérêt du crédit bancaire et qu’un autre délai de 3 années est accordé pour le remboursement du principal du crédit bancaire.
Il a annoncé également que deux textes d’application relatifs à toutes ces mesures avaient été adoptés et qu’ils seront publiés prochainement.