Membre du Comité exécutif de la FIFA, le Belge Michel d’Hooghe est aux anges. Le tirage au sort de la Coupe du monde a été favorable à la sélection de son équipe, selon les observateurs, même s’il ne veut pas le reconnaître explicitement. Cet ancien président de la Fédération belge de football nous donne ses impressions sur le tirage.
Un mot sur le groupe de la Belgique ?
Nous sommes heureux pour deux raisons. La première est que nous jouerons dans des endroits qui ne sont pas tropiques et je pense que c’est un avantage pour l’Algérie également. La deuxième est que c’est un groupe ouvert. Je respecte tous les adversaires de la Belgique. L’Algérie, la Russie et la Corée du Sud sont des adversaires de taille. Il faudra attaquer chaque match avec beaucoup, beaucoup d’ambition, mais aussi de modestie.
Vous connaissez bien la sélection algérienne et le président de la FAF…
Oui, je connais bien la sélection. M. Raouraoua est un de mes collègues au Comité exécutif de la FIFA. C’est une personne très compétente. Cela dit, ce n’est pas lui qui va défendre les chances de l’Algérie (rires). Là, je tombe un peu dans l’inconnu.
Etes-vous satisfait du fait que l’Algérie soit considérée comme une petite sélection ?
Vous voulez me faire dire des choses que je ne dis pas. Je viens de dire que je respecte chaque adversaire et qu’il faudra jouer chaque match avec enthousiasme et modestie. La Corée du Sud n’est pas une équipe à sous-estimer. Je la mets au même niveau que le Japon. Ce qui est sûr, c’est que les Belges aborderont chaque match avec un grand enthousiasme, mais aussi avec beaucoup de modestie.
Donc, vous n’êtes pas de ceux, comme certains médias européens, qui pensent que l’Algérie est le plus faible des représentants de l’Afrique ?
Je ne crois pas du tout ça. Pour moi, l’Algérie est un adversaire de première taille et je pense que la Belgique devra se méfier et être très, très forte le jour de son premier match.
Affronter l’Algérie au premier match est-il un avantage pour la Belgique à vos yeux ?
Un match d’ouverture est un match à jouer. Il est important pour la Belgique et aussi pour l’Algérie.
Avez-vous suivi le parcours de l’Algérie dans les éliminatoires ?
Oui, je l’ai suivi, surtout que j’ai été confronté au problème du temps additionnel avec la plainte qui a été envoyé par la Fédération du Burkina Faso et que nous avons d’ailleurs mis de côté car les 4 minutes supplémentaires du temps additionnel ont bien été jouées, il n’y a pas de problème. Vous voyez donc que je suis le football, quand même !
Que pensez-vous des sélections sud-coréenne et russe ?
La Corée du Sud possède un jeu similaire à celui du Japon. Elle est à respecter. Quant à la Russie, nous l’avons battue en match amical assez récemment. C’est l’une des meilleures équipes européennes. Nous aurions pu tomber sur un adversaire européen encore plus fort, comme le Portugal. Nous l’avons évité et c’est bien pour nous.
En admettant que la Belgique passera, elle pourrait tomber, au tour suivant, sur l’Allemagne ou le Portugal. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Attendons d’abord d’être qualifié pour parler du deuxième tour. Il faut savoir rester modeste. Je prends l’exemple de la Coupe du monde 1986 au Mexique où personne ne donnait cher de notre peau contre l’Union soviétique de l’époque. D’ailleurs, nous avions même réservé les billets d’avion pour le retour. Finalement, nous étions passés et sommes rester trois semaines de plus au Mexique.