Joint par nos soins, Mohamed Belkacem a bien voulu nous parler de son jeune fils, Djamel Michaël Fabre, actuellement gardien de but de Clermont Foot (Ligue 2 française) et de nous faire un petit portrait du joueur.
«Pourquoi mon fils porte un prénom français»
Ayant quitté Oran, sa ville natale, à l’âge de 6 ans, Mohamed Belkacem, le père du gardien, a émigré en France où il a fait sa vie et s’est marié à une jeune Française de 17 ans. Le jeune couple a eu un premier enfant, et voulant lui donner un prénom arabe comme le veut la culture algérienne, Belkacem a été obligé de se plier «aux exigences de la belle-mère qui ne voulait en aucun cas que ses petits-enfants portent des prénoms arabes. La belle-mère était raciste.» Et quand le premier enfant est né, elle a menacé Belkacem que s’il donnait un prénom arabe à son enfant, elle irait porter plainte contre lui pour détournement de mineur. «C’est ainsi que j’ai été obligé de l’appeler Nicolas», dit le papa du portier. Quelques années après, un deuxième fils est né, et ne voulant pas chambouler la famille en ayant un fils avec un nom français et un autre avec un nom arabe, le père décide de l’appeler Michael et c’est ainsi que sur son passeport, le deuxième enfant de Belkacem porte le nom de Djamel Michaël Fabre.
«Michaël ne connaît pas très bien l’Algérie, mais y est très attaché»
Contrairement à son frère aîné, le jeune Michaël n’est jamais venu en Algérie. Son frère Nicolas est rugbymen et projette même de créer une équipe de rugby en l’Algérie et se déplace assez souvent pour voir l’évolution de son projet. Mohamed Belkacem nous avouera que ramener les enfants en Algérie pendant la période noire était très dangereux pour eux et c’est pour cette raison qu’il s’est gardé de le faire. Bien qu’il ne soit jamais venu en Algérie, Belkacem attache une grande importance à sa culture et n’a jamais dérogé au principe pour aller plus loin, même le joueur reste pratiquant au point où il ne badine même pas avec le mois sacré du Ramadhan.
Michaël est très indépendant
Belkacem nous dira aussi que son fils a quitté le cocon familial très tôt : «Il est parti de la maison très jeune pour rejoindre le centre de formation du FC Nantes et faire ses classes. Il y restera jusqu’à l’âge de 16 ans. Il quittera la France pour l’Italie où il signe un contrat à Bologne et y passera 2 ans. Ensuite, c’est le tour de la Violette qui jouait à cette époque en série B, il y restera une année. «Michael est très ambitieux, certes, la Fiorentina était une très bonne équipe pour lui, mais il cherchait du temps de jeu et son évolution exigeait de jouer et non pas chauffer le banc. C’est là qu’il a décidé de changer d’air et de rejoindre le CS Sedan en 2003», ajoute le papa. En même temps, le jeune gardien était appelé de nombreuses fois en catégorie jeune de l’équipe de France.
Il connaît Yebda et Meghni
C’est pendant ces sélections en catégorie jeune avec l’équipe de France que le joueur de Clairmont Foot fait la connaissance de Yebda et Meghni. Il y évoluera avec eux en sélection pendant de longues années, il finira même par jouer avec Meghni en club. Les deux joueurs ayant signé leurs contrats respectifs à Bologne la même année, en 2002, où Michaël Fabre passera 2 ans avec le métronome des Verts.
«Mon fils est ambitieux»
Pour finir, le père de Djamel Michaël Fabre nous parlera des qualités de son fils. «C’est vraiment quelqu’un de très responsable et qui se remet toujours en cause malgré les compliments et les encouragements.
Il reste toujours concentré sur son travail et ne fléchit jamais en poussant son travail toujours plus loin. Il a une grande ambition et souhaite travailler pour réussir une carrière footballistique digne de son talent.»
Y. G.