Du viol au meurtre, des affaires criminelles non élucidées et des coupables toujours pas identifiés.
Le crime prend de l’ampleur. Il est partout. La situation est plus qu’alarmante. Du viol au meurtre. Un enlèvement a été signalé à Tlemcen, un autre à Tizi Ouzou et encore à Béjaïa. Cette semaine, les services de sécurité ont arrêté dix présumés coupables dans trois grandes affaires de meurtres qui ont défrayé la chronique. Les chiffres communiqués par les mêmes services donnent des sueurs froides.
La criminalité a connu une hausse considérable ce semestre, notamment les affaires d’atteintes aux personnes, les coups et blessures volontaires et même les homicides. Nos rues sont devenues régulièrement le théâtre d’atrocités. Une série d’enlèvements s’est déclenchée cette semaine. Hier, le commandement de la Gendarmerie nationale a indiqué dans un communiqué qu’une jeune femme de 20 ans a été victime d’un enlèvement à Béjaïa.
«Un jeune âgé de 24 ans, a déclaré que le 18 octobre 2014 à 3 heures du matin, lors de son déplacement de Bousselam (Sétif) vers Kendira en compagnie d’une proche parente âgée de 20 ans, quatre individus munis d’armes blanches, l’ont agressé ainsi que le chauffeur, pour ensuite enlever la jeune fille et prendre la fuite à bord de leur véhicule», a précisé le document qui indique qu’après l’alerte une grande opération de recherche a été déclenchée. «Les forces engagées dans l’opération ont permis la localisation des auteurs et de la victime saine et sauve», ajoute la source sécuritaire qui développe que la jeune fille était séquestrée dans le garage d’un des mis en cause au centre-ville de Kendira. Les scènes d’horreur persistent au quotidien.
Juste 24 heures avant ce drame, le même scénario s’est produit à Tizi Ouzou, une autre femme a été victime d’un enlèvement. «Une jeune femme âgée de 29 ans, a contacté le groupement territorial de la Gendarmerie nationale de Tizi Ouzou sur le numéro vert 10.55 pour aviser qu’elle a été séquestrée par deux tenanciers d’un local de vente clandestine de boissons alcoolisées au village El-Cherapa, commune de Tigzirt», a indiqué la Gendarmerie en poursuivant que «les gendarmes ont interpellé les deux mis en cause et libéré la victime séquestrée dans une chambre dans ledit local érigé en lieu de débauche».
Dans le même contexte, à l’ouest du pays les services de sécurité de Ghazaouet ont réussi à libérer deux jeunes filles qui ont été victimes d’une tentative d’enlèvement par un individu qui a voulu les séquestrer à bord de son véhicule. «Ayant reçu un appel sur le numéro vert, les éléments de la police se sont dépêchés immédiatement sur le lieu suspecté où ils ont procédé à la libération des deux victimes et l’identification du chauffeur ainsi que son complice», indique une source sécuritaire. Les massacres et les violences sont au quotidien signalés. Pire, les homicides prennent de l’ampleur.
Certaines affaires sont résolues, d’autres restes sans suite. Alger était sous le choc cette semaine, avec le meurtre d’une femme et de sa fille dans le quartier de Télemly. Selon des informations rapportées par la presse nationale, le criminel présumé dans ce meurtre n’était autre que la seconde épouse du mari de la victime. «La seconde épouse qui se trouve actuellement arrêtée et inculpée pour le meurtre de la femme et de sa fille, a déclaré avoir poignardé la victime et égorgé ses deux filles pour se venger du mari après sa répudiation», a rapporté un journal arabophone.
Avant-hier, à Mascara, quatre membres d’une même famille ont été arrêtés et présentés devant le procureur de la République pour homicide volontaire. La maman, l’auteure principale de ce drame, a été placée sous le contrôle judiciaire. «Le corps de la victime (26 ans) présentant des blessures au thorax occasionnées par arme blanche, a été retrouvée dans la commune de Sig (Mascara), les recherches entreprises par les enquêteurs ont abouti à l’interpellation de l’auteur principal du crime, qui a commis cet acte sous l’effet de l’alcool», précise la source sécuritaire.
D’un meurtre à un autre, à Birtouta, cinq autres personnes ont été présentées devant le procureur de la République pour homicide volontaire avec préméditation dont a été victime un jeune âgé de 34 ans. La wilaya d’El Tarf est toujours sous le choc après la découverte de deux corps sans vie de deux femmes, tuées à l’arme blanche, samedi dernier. «Les victimes, âgées de 23 et de 58 ans, découvertes vers 10h du matin ont été acheminées vers la morgue de l’hôpital de la wilaya pour les besoins de l’autopsie», selon une source sécuritaire. Les coupables ne sont toujours pas identifiés.