Meurtre de Lola en France : la diaspora algérienne doublement choquée

Meurtre de Lola en France : la diaspora algérienne doublement choquée

Assassinée dans sa résidence, le 14 octobre dernier, en France, le dossier Lola a créé beaucoup de bruit. En effet, au-delà de ce crime, c’est le profil de la meurtrière qui a fait réagir beaucoup de voie sur le sol français. Notamment de l’extrême droite, qui tente par tous les moyens de récupérer l’affaire à son compte.

De son côté, la famille de la victime a décidé de se mettre à l’abri des battages médiatiques. Ils ont fermé leurs téléphones, ils ne regardent pas la télé. Mais surtout, ils appellent à ne pas politiser l’affaire de l’assassinat de leur enfant.

La diaspora algérienne rend hommage à Lola

Le mercredi dernier, devant le 119, résidence Manin, dans le 19e arrondissement de Paris, de nombreuses personnes sont venues pour rendre hommage à Lola, cette collégienne âgée de 12 ans. Des bouquets de fleurs, des bougies et petits mots ont été déposés par ses proches, mes aussi ses voisins, dont on compte un bon nombre d’Algériens.

En effet, de nombreuses familles algériennes habitent la même résidence que la petite Lola. D’autres sont même venues ailleurs pour soutenir la famille de la victime dans cette douloureuse épreuve. Elles se nomment Rokia, Djidji ou même Sarah, elles sont toutes venues pour déposer des bouquets de fleurs en hommage à la petite Sarah.

Terrifiées par les aveux de Dahbia .B, ces femmes se disent horrifiée par l’ampleur qu’a pris cette affaire. Notamment, par l’amalgame créé entre ce crime et la nationalité de la meurtrière. « je n’ai pas de mot » insiste Djamina, l’une des voisines de Lola, originaire d’Algérie. « je suis doublement choquée, ça va encore nous retomber dessus ».

C’est le double poignard

Ahmed, un autre Algérien, père d’une petite fille de 9 ans, partage les mêmes mots que sa voisine  » c’est sordide », rapporte le Parisien. Ces Algériens, pères et mères de familles ont tous peur pour leurs enfants. Amar raconte que sa fille ne veut plus aller à l’école, « Cela aurait pu arriver à ma fille » regrette-t-il.

« Stop aux amalgames » a crié Djidji, âgée de 49 ans, née en France. « L’islam est propre, l’Islam dit ne pas tuer… même sa sœur n’est pas responsable de ses actes » ajoute-t-elle, au Parisien. De son côté, Sarah, une autre jeune Algérienne, a fait part de son indignation par rapport à l’ampleur raciste de cette affaire.

Pour elle, « c’est le double poignard », l’assassinat de la collégienne, mais aussi les accusations racistes. La jeune femme regrette le fait que le profil de Dahbia soit le sujet central de cette affaire et pointe du doigt la question de la prise en charge de la santé mentale en France.