Mettre fin au règne égyptien

Mettre fin au règne égyptien

L’EN a débarqué en Angola pour confirmer son statut de mondialiste mais, dès l’entame du tournoi, une défaite surprenante face au Malawi donna lieu à quelques appréhensions.

Au finish, les Verts viennent de gagner haut la main leur billet pour le carré d’as après avoir sorti le super favori, la Côte d’Ivoire et ses stars.

Le comble, c’est que l’EN n’a guère été épargnée par des tracas de toutes sortes. Défection de Gaouaoui, remplacé illico par le réserviste Ousserir, préparation perturbée des Antar Yahia et Meghni, blessures de Saïfi et Bezzaz ainsi que le départ de Lemouchia, sans oublier Chaouchi. Mais, c’est dans l’adversité que cette équipe algérienne s’est aguerrie et qu’elle a accompli des choses intéressantes.

Ne dit-on pas que «c’est l’âme qui fait courir une équipe»? Avec cette qualification aux demifinales de la CAN, la première depuis 1990, l’EN a prouvé que sa qualification au Mondial sud-africain est méritée.

En Angola, et mis à part le premier match, elle avait ajouté à sa technique une excellente organisation collective dans tous les secteurs, même si parfois l’efficacité n’est pas encore au rendez-vous.

Mentalement, nos joueurs donnent l’impression d’avoir atteint une autre dimension comme ce fut le cas lors de ce match référence face à la Côte d’Ivoire.

Face aux Eléphants, les nôtres n’ont pas flanché et sont parvenus à redresser une situation qui paraissait très compromise après le but de Keïta à la 89′.

Ce soir, les Fennecs retrouveront les Pharaons, et sur un terrain neutre comme celui de Khartoum, et sont idéalement placés pour confirmer leur supériorité avec l’état esprit qu’on leur connaît.

Sur le plan psychologique, le spectre d’Oum Derman planera chez les Egyptiens et c’est là où réside l’avantage des Algériens qui ont démontré que l’orgueil algérien est constamment à vif dans les grands chocs.

Alors, Saâdane parviendra-t-il encore une fois à brouiller les cartes des Egyptiens et déjouer les plans de Hassan Shehata ? Tout reste possible dans ce genre de rencontres entre deux sélections qui se connaissent bien.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette affiche reste ouverte à tous les pronostics dans la mesure où l’enjeu et le contexte sont différents d’autant plus qu’un match ne ressemble jamais à un autre.

Les données sont là pour le prouver. L’Egypte, qui a sorti le Cameroun, vient d’atteindre de battre un record d’invincibilité dans le tournoi.

Encore plus, les Pharaons ont tout perdu et il ne reste que cette CAN pour laver l’affront face à l’Algérie qui lui a barré la route du Mondial 2010.

Pour diverses raisons, ces retrouvailles s’annoncent très difficiles pour les deux teams, surtout que l’Egypte mise sur une revanche pour soulager tout un peuple de la déception du 18 novembre.

Cette énième confrontation algéro-égyptienne, qui revêt forcément une saveur particulière, tient de nouveau en haleine les passionnés du football et défraye la chronique. L’envie de faire et de gagner, la rage de vaincre, l’opiniâtreté, le patriotisme et la détermination seront de nouveau les principales armes des Algériens.

Aujourd’hui, le rêve est permis même si l’adversaire a pour nom l’Egypte.

En somme, parti de notre pays en 1990, le trophée de la CAN pourrait revenir vingt ans après, mais à condition de savoir se remettre en question, car c’est la clef de la réussite des grandes nations du football.

M.Zeggai