Des dizaines de lycéens de Chéraga, Staouéli et Aïn Benian se sont rassemblés hier matin devant la direction de l’éducation d’Alger-Ouest pour soulever une série de revendications pédagogiques, tandis qu’à Souk Ahras les élèves de terminale ont marché pour exprimer leur ras-le-bol. Les représentants des contestataires d’Alger ont été reçus par les responsables de l’académie qui leur ont fourni des explications, en particulier sur l’utilisation des CD proposés par le ministère pour compenser le retard occasionné par la grève du Cnapeste.
«Les lycéens ont soumis leurs préoccupations concernant l’utilisation des CD pour compenser l’absence de cours et le seuil (El Ataba) des cours sur lesquels porteront les épreuves du baccalauréat ainsi que les compositions trimestrielles», a-t-on expliqué à la direction de l’éducation d’Alger Ouest. Le secrétaire général de la direction de l’éducation a indiqué qu’il a reçu une délégation de lycéens pour «examiner l’ensemble de ces questions», ajoutant que «les solutions proposées ne diffèrent pas de celles concernant les autres lycées du pays».
A la question des lycéens sur le seuil des cours, le même responsable a expliqué que «cette question est traitée au niveau national et non au niveau de l’académie». Pour autant, les lycéens n’étaient pas satisfaits des réponses obtenues auprès des responsables de cette direction qui en compte trois (Centre, Est et Ouest), notamment concernant la question des cours dispensés à travers des CD, indiquant que certains élèves n’ont pas d’ordinateurs.
La délégation a annoncé que les lycéens «vont tenir d’autres mouvements de protestation». Une action similaire a été organisée dans la ville de Souk- Ahras où quelque 400 à 500 lycéens, essentiellement des élèves de terminale, ont arpenté les artères de la ville pour exprimer leur ras-le-bol des grèves des enseignants qui, soutiennent-ils, compromettent leur avenir». Ils ont tenu, à travers leur contestation, à exhorter les parties en conflit (ministère et le Cnapeste) à trouver une issue à cette situation qui paralyse le secteur depuis plus d’un mois, réclamant une autre alternative à celle du support CD pour leur accompagnement pédagogique, et la préservation de l’intérêt de l’élève «avant tout».
Les mêmes points ont été soulevés par les élèves de terminale à Ouargla qui se sont mobilisés pour exhorter les parties concernées à mettre fin à cette crise qui perdure et exiger d’autres dispositifs de soutien, le CD ne suffisant pas. Selon la direction de l’Education de la wilaya de Ouargla, le taux de suivi de la grève du Cnapeste est estimé à 6,44%, soit 371 grévistes sur 5763 travailleurs touchant 22 établissements.
Nouria Benghebrit a affirmé samedi dernier que la grève observée depuis le 16 février est «illégale», soutenant que le syndicat recourait de manière «abusive» au droit de grève.
K. A.