Métro d’Alger : Sur les quais

Métro d’Alger : Sur les quais

La foule composée de personnes de tous âges et conditions massée en cet endroit longeant le jardin d’Essais, ce jeudi, n’attend pas de pénétrer dans ces lieux boisés et goûter aux plaisir qu’offre généreusement la flore et la faune qui s’y trouvent.

Tout ce beau monde est venu découvrir la station de métro du jardin d’Essais ouverte au public avant la mise en service de ce moyen de transport mythique véritable arlésienne dans la conscience collective après tant de péripéties qui ont jalonné la réalisation du projet. L’occasion était bonne d’aller voir les installations, comparer avec ce qu’on connaît déjà lors de visites dans les pays disposant de métro, vérifier de visu que tout est en place pour l’entrée en fonction du métro dans les prochains mois comme annoncé dernièrement par le ministre des Transports M. Amar Tou qui a promis la mise en service effective pour début novembre prochain. Une fois sur les quais, après avoir emprunté les escaliers mécaniques les commentaires allaient bon train sur cette belle réalisation qui n’a visiblement rien à envier aux métro des grands villes européennes ou d’ailleurs. La satisfaction se lisait sur les visages, voilà une infrastructure dont on peut être légitimement fier et qui va rendre aux citoyens de précieux services : confort, sécurité, gain de temps et économie vu le prix raisonnable.

Le ministre a promis qu’un prix étudié sera fixé. Le ticket devant être subventionné par l’Etat pour rendre le métro accessible aux citoyens aux revenus modestes. La preuve est là que le rêve a fini par devenir réalité : les habitants de la capitale pourront emprunter le métro en étant soulagés de multiples contraintes auxquelles ils étaient habitués. Encombrement, embouteillages, blocage de la circulation, des expressions qui reviennent à chaque instant dans les discussions, accompagnées souvent de remarques évoquant le stress, la fatigue les querelles malheureuses entre passants et automobilistes, etc. qui sapent le moral. Cet acquis reste encore modeste puisque le métro dans cette première phase ne circulera que sur une portion de quelques kilomètres par rapport à la distance totale du projet qui doit connaître une extension sur plusieurs axes pour desservir les quartiers périphériques de la capitale (Aïn Naâdja, Chevalley, Chéraga…). Des objectifs qui nécessitent la mobilisation d’importants moyens financiers et un suivi rigoureux pour mener à bon port le projet dans le respect des délais et de la qualité.

Avec les autres projets devant équiper la capitale en moyens de transports modernes en cours de réalisation ou déjà opérationnels : trains rapides, tramway, téléphériques, autoroutes… Alger est bien partie pour concrétiser son ambition de jouer le rôle attendu d’elle de grande métropole moderne participant au développement économique du pays et contribuant à son rayonnement au plan culturel, scientifique, sportif, etc. La réalisation et l’extension du port d’Alger pour être au diapason du commerce maritime moderne et répondre aux besoins en matière de trafic de conteneurs consolideront les atouts de la capitale en matière d’infrastructures de transport.

En sortant de la bouche de métro du jardin d’Essais on respire à pleins poumons l’air chargé de senteurs de ces lieux boisés et dans la tête de chacun trottent beaucoup de rêves. L’espace d’une courte visite au métro, le moral s’est trouvé revigoré.

La détermination à relever les défis a payé.

De nombreuses réalisations d’envergure sont venues ces derniers temps améliorer les conditions de vie des citoyens dans les différentes régions du pays : au Nord, au Sud, à l’Est et à l’Ouest. Il n’y a pas de spectre de la pénurie d’eau, cet été, dans les grandes villes du pays, les réserves en eau des barrages garantissant la satisfaction des besoins pour deux années. Barrages, chemins de fers, autoroutes, électricité et gaz, énergies renouvelables apportent leurs bienfaits aux citoyens et aux entreprises et exploitations agricoles. une dynamique, fruit d’une démarche qui a pour crédo l’efficacité et l’obligation de résultat.

M. Brahim