Metref : «Ramadhan sans le kalb elouz du Régal et de Serir impossible !»

Metref : «Ramadhan sans le kalb elouz du Régal et de Serir impossible !»

Date et lieu de naissance ?

01/01/84 à Alger.

Surnom d’enfance agréable et/ou désagréable ?

Maldini, mais c’était quand j’étais petit.

Plutôt agréable ?

Oui, et comment ! C’est de Maldini qu’il s’agit, yaw !

Pourquoi on t’appelait comme ça ?

C’était quand j’étais benjamin à l’USMA. J’avais les cheveux longs et en plus j’étais gaucher. Je le suis toujours, je vous rassure.

A quel âge as-tu commencé à faire le Ramadhan ?

A 8 ans je crois ! Entre 8 et 9 ans, en tout cas.

Y a-t-il un rituel dans ta famille pour ceux qui jeûnent pour la première fois ?

Non, rien de particulier, tu manges ce que les autres mangent. En tout cas, je ne me rappelle pas qu’on m’ait préparé quelque chose de spécial ce jour-là.

A quel âge as-tu commencé à jeûner le mois complet ?

A 11 ans.

Que changes-tu dans tes habitudes durant le Ramadhan ?

J’évite de parler trop, je deviens moins bavard et je veille beaucoup, plus que d’habitude.

Ton plat préféré ?

Chorba et bourek, rien d’autre ne m’intéresse.

C’est une entrée, non ?

Alors vive l’entrée, kho, le plat je te le laisse.

Tu en abuses ?

Non, normal. Ces jours-ci, par exemple, j’évite de manger la chorba au f’tour. C’est à cause des entraînements, ça remonte pendant les exercices et ça engendre des aigreurs.

Te permets-tu des excès de sucreries et de fritures ?

Oui, les sucreries surtout, j’en raffole.

Chorba frik ou vermicelles ?

Chorba frik, frik de Sétif, je précise.

Kalb elouz ou zlabia ?

Kalb ellouz, y a pas à dire.

Tu l’achètes où ?

A Meissonnier, chez le Régal si tu connais.

Bof, je connais, machi hadja !

Et parfois kelb elouz Serir.

C’est bien, mais c’est démodé, mon frère…

Et quel est donc ce kelb elouz qui est à la mode ?

C’est celui de Bab El Oued, chez Hamid, tu connais ?

Non, j’connais pas

Tu ne sais pas ce que tu rates alors !

Je peux encore me rattraper, je vais en commander et je vais voir ce fameux kel elouz.

Tu me rendras la réponse ?

Promis, mais t’as intérêt à disparaître si je ne le trouve pas bon.

Thé ou café ?

Café.

L’ben ou raïb ?

L’ben.

Begri ou ghenemi ?

Ghenemi.

La honte de ta vie ?

Une fois, j’ai volé la voiture de mon frère. Je suis allé faire un tour à son insu, mais l’indicateur du réservoir du carburant ne fonctionnait pas. A Val d’Hydra, la voiture ne voulait plus avancer. Panne d’essence. Je l’ai laissée là-bas et suis revenu à la maison à pied jusqu’à Châteauneuf. Mon frère dormait, je l’ai à peine réveillé, juste pour lui donner les clés et lui dire : «Ta voiture est à Val d’Hydra.» Il n’a pas eu le temps de réaliser que j’étais déjà dehors.

De quoi es-tu le plus fier ?

De mes quatre dernières années. Cela fait quatre ans que je vis fel ghorba, depuis que je suis parti en France. Quatre ans loin de chez moi et de ma famille, mais je n’ai pas changé. Je n’ai pas «dévié» et je suis donc fier de l’éducation que j’ai reçue de mes parents.

Qui t’as fait le plus rire durant le Ramadhan ?

Djemaï Family

L’émission à ne pas rater ?

Je n’ai pas son nom en tête, mais c’est une émission qui parle des Américains qui se convertissent à l’Islam. Elle passe sur la chaîne nationale.

Qu’as-tu fait de pire au mois de Ramadhan ?

Dormir au-delà de 13h.

Ta dernière folie ?

Mon appartement.

Si tu devais changer trois choses chez les Algériens durant le Ramadhan ?

La nervosité de 17h jusqu’à l’Adane, dormir jusqu’à 15h et trop manger avant la prière des Tarawih.

Pour qui voudrais-tu que les lecteurs prient en ce mois de rahma ?

Pour la Palestine, les malades et tous les musulmans.

A quel «ennemi» d’hier voudrais-tu présenter tes excuses en ce mois sacré ?

Je n’ai pas d’ennemi.

Quel est le défaut que tu voudrais changer en toi ?

Je suis trop correct. Des fois ça se retourne contre moi.

Que penses-tu des gens qui jettent leurs sacs poubelles de leurs balcons ?

Izid yarmi rouhou avec ses sacs.

Pourquoi, selon toi, les Algériens se fichent de la saleté dans les rues ?

C’est un état d’esprit, mon frère.

Que penses-tu de ceux qui dépensent plus qu’ils n’en gagnent en ce mois sacré ?

Barakat Ramdane !

Penses-tu qu’on va garder le métro d’Alger propre ou on va le salir comme nos rues ?

Je ne sais pas, mais comme c’est toujours le même état d’esprit…

Le tarif idéal pour un ticket de métro et celui du tramway ?

Aucune idée.

Quel conseil aimerais-tu donner aux conducteurs algériens ?

Roulez doucement.

Ton proverbe préféré ?

Qui sème le vent récolte la tempête.

Pourrais-tu adopter un enfant fi sabilillah ?

Si j’ai l’occasion de le faire, je le ferai avec plaisir.

Si tu as le président de la République en face de toi, tu lui dirais quoi ?

Que Dieu puisse venir à ton aide et préserver ta santé.

Qu’est-ce qui te manque le plus en ce mois de Ramadhan ?

Mes parents et ma fiancée. C’est dur de passer le Ramadhan loin de chez soi.

Alors saha f’tourek et à bientôt inchallah…

Saha, n’ta zada.

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Que Dieu me pardonne ! :

Benlahcène «Tchipalo» : «J’ai demandé à Adghigh de frapper un joueur guelmi !»

Ali Benlahcène, dit Tchipalo, l’un des joueurs les plus populaires de la JSK durant les années 80, était un joueur sans histoires qui ne faisait du mal que sur le terrain, en martyrisant balle au pied ses adversaires. Or, un fait l’a poussé un jour à vouloir faire du mal à un joueur adverse. «Je crois que cela s’est passé en 1983. La JSK (JET à l’époque, ndlr) s’était déplacée à Guelma pour un match de championnat contre l’ESG. A un moment du match, Kamel Aouis, Allah yerrahmou, m’avait adressé une passe en profondeur sur l’aile droite, mais l’arbitre avait sifflé une position de hors-jeu et je me suis arrêté. Le libéro de l’ESG, accouru pour couper la trajectoire du ballon, en a profité pour m’asséner, dans son élan, un coup de tête en plein visage. J’ai perdu quatre dents et je saignais abondamment. Comme j’étais en colère et que j’avais voulu me venger, l’entraîneur m’a fait remplacer pour me faire éviter des problèmes. Revanchard, je m’étais promis de lui rendre la pareille au match retour. Or, arrivé ce match, l’entraîneur ne m’avait même pas convoqué car il savait bien que j’avais l’intention de me venger. Alors, j’avais demandé à Rachid Adghigh de frapper le libéro guelmi pour me venger. Il m’a dit qu’il le ferait, mais vous connaissez Adghigh : il est très gentil et il est incapable de faire du mal à quelqu’un. Il ne l’a donc pas fait», nous a confié «Tchipalo» qui, avec du recul, est heureux que la vengeance n’ait pas eu lieu. «J’ai voulu absolument me venger au point d’avoir demandé à un coéquipier de le faire à ma place et je regrette d’y avoir pensé. Que Dieu me pardonne ! El Hamdoullah, cela ne s’est pas fait et cela m’évite d’autres regrets. Même s’il m’a fallu mettre un dentier à cause du libéro de l’ESG, je lui pardonne son geste.»

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Le commentaire du pessimiste

Ma Saïb’ch rouhou à la JSK  !

Moussa Saïb ne se retrouve pas dans cette équipe de la JSK version antérieure à ses ambitions. Ni Metref, ni Hemani, parmi les nouvelles grosses pointures, ni Hamiti qui, lui, s’est exilé au pays des heureux Forgerons «désendetteurs». Hier soir, Saïb m sab’ch rouhou encore une fois, dans ce grand stade du 5-Juillet qui a vu son équipe se faire cramer de nuit par des Congolais qui sont venus boire le thé à Alger, et faire boire le lait au biberon à des bébés canaris. La JSK a maintenu son rythme régulier de défaites, au même tarif syndical honteux de 2-0, comme il y a quelques jours, contre le soleil tapant de nuit, du Sunshine. Je ne les vois pas aller loin, ni en championnat, ni dans les autres compétitions, tout comme le Mouloudia, bien que pour les Chnaoua, aient perdu contre l’Egypte entière, en gesticulant audacieusement, quoique vainement. Pauvres Moussa Saïb et ses Canaris qui ont été cuits-cuits dans cette même marmite du 5-Juillet, manifestement trop spacieuse pour leurs petites cuisses. Ils auraient dû choisir une marmite en argile, comme celle que j’utilise pour ma chorba.

Le pessimiste