Metref, Meftah, Djabou, Ghazali et les autres… bannis On achève bien les locaux

Metref, Meftah, Djabou, Ghazali et les autres… bannis On achève bien les locaux

L’équipe nationale ne laisse désormais personne indifférent. Les supporters des Verts ont enfin retrouvé leur équipe fétiche après de longues années de traversée du désert.

Il faut dire qu’avec ses qualifications à la CAN et à la Coupe du monde d’Afsud, l’engouement populaire n’a fait que grandir de jour en jour. Hommes, femmes et enfants…vibrent désormais au rythme des Verts. Tout ce beau monde suit de près la sélection nationale. Jusque-là tout se passe bien.

Maintenant, si l’on jette un simple coup d’œil sur l’effectif de l’EN, on se rendra compte qu’il est constitué dans sa plus importante proportion de joueurs évoluant à l’étranger. En effet, les pros font l’évènement de l’EN. Que ce soit au niveau des instances, du staff des Verts ou des médias, ils ont le chou gras. Cela dit, on a tendance d’oublier les joueurs locaux. Du moins, ceux qui ont le potentiel et les qualités requises pour prétendre à une covocation en équipe nationale.

D’ailleurs, rares, très rares même, sont parmi les joueurs locaux, ceux qui ont les faveurs du sélectionneur national Rabah Saâdane. En effet, mis à part Laïfaoui, Gaouaoui, Si-Mohamed Cedric et Zemmamouche, aucun autre élément parmi ceux qui sont en vue dans le championnat national n’a suscité son intérêt

. Pour Chaouchi, il ne l’a pas retenu pour le prochain stage des Verts pour des raisons qu’il n’a pas dévoilées à l’opinion publique, mais qui ont été relatées dans les médias. Il est vrai que tout le monde s’accorde à reconnaître que l’apport des joueurs professionnels est des plus importants et plus que nécessaire. A vrai dire, l’EN ne peut se passer de ses pros.

En évoluant en Europe dans des championnats huppés et dans des clubs professionnels au sens propre du terme, nos pros se frottent souvent à un football de meilleure facture et de meilleur niveau que celui de notre championnat national, qui depuis de longues années à présent, a connu une régression certaine.

Malgré toutes les difficultés, notre foot révèle toujours des éléments de valeur

Cela dit, le football national a de tout temps révélé des éléments de valeur. Ici, nous voulons sans prétention aucune, attirer l’attention sur le fait qu’on n’accorde pas l’importance souhaitée à certains joueurs locaux qui méritent que les instances du football national et Saâdane leur prêtent plus d’attention.

On estime que lorsqu’un joueur local est meilleur qu’un joueur évoluant à l’étranger, il doit passer en priorité. Notre intention n’est surtout pas de réanimer une ancienne polémique qui consistait à opposer les joueurs locaux aux pros. Comme si les uns sont plus algériens ou moins algériens que les autres.

Non, tel n’est pas le cas. Ce que l’on veut dire, c’est qu’il ne faut surtout pas se désintéresser de ce qui se passe dans le football national, qui malgré toutes les difficultés rencontrées et toutes les insuffisances relatées et connues de tous, il ne manque pas de talents et de joueurs qui émergent du lot. Pour rentrer dans le vif du sujet, disons qu’on se pose certaines questions sur le désintérêt du sélectionneur national par rapport à certains joueurs qui ont fait leurs preuves ou d’autres qui ne laissent personne indifférente par leurs qualités et leur talent.

Nous citerons entre autres, les Metref, Meftah, Djabou, Gazali et certainement d’autres qui méritent bien une chance pour prouver de quoi ils sont capables. Le sélectionneur de l’EN A’, Abdelhak Benchikha, est le mieux placé pour le savoir.

Metref, Meftah, Djabou, Ghazali et les autres…

De nombreux observateurs avérés, amateurs de la balle ronde nationale et techniciens, on été surpris qu’un garçon comme Metref, qui a convaincu tout le monde par ses qualités et la grande saison qu’il a accomplie sous les couleurs de l’Entente de Sétif, que ce soit en championnat ou lors des joutes continentales auxquelles l’ESS a pris part, ne soit pas retenu par Saâdane dans le groupe Algérie, et pour la CAN ou pour la Coupe du monde.

Franchement, on estime qu’il y avait de la place pour lui. Un élément de la valeur de Rabie Meftah peut apporter un plus sur le flanc droit de l’EN. Très coriace défensivement et porté sur l’offensive, c’est un joueur de couloir très intéressant qui peut être vraiment utile aux Verts.

Beaucoup ont été étonné de sa mise à l’écart par Saâdane, alors même que l’EN ne disposait pas d’un latéral droit type. Pourquoi avoir recours à Antar Yahia, Bougherra ou Laïfaoui à droite de la défense, lorsqu’on peut disposer dans son effectif d’un élément comme lui, même si sur le plan tactique le staff a des choix à faire ? Il faut savoir qu’à chacun son rôle, pour dire, qu’on ne veut pas se substituer à l’entraîneur national. Il est le maître à bord sur le plan technique et celui du choix des joueurs.

Cela relève de ses prérogatives et de sa responsabilité puisque c’est lui qui doit rendre des comptes à la FAF. N’empêche et c’est aussi notre rôle en tant que médias, de donner des points de vue et d’attirer l’attention des décideurs de l’EN, sur certains aspects qui nous semblent dans une certaine mesure négatifs.

Ne pas dévaloriser le joueur du cru

Nous estimons qu’il ne faut surtout pas négliger ou dévaloriser le joueur local ? Cela, pour la simple raison que si l’on ne prête pas attention aux joueurs du cru qui émergent et qui cravachent dur pour réussir leur carrière et se mettre en évidence, malgré les difficultés et le manque de moyens dont souffre notre football qui manque d’infrastructures adéquates et de logistiques dignes de ce nom pour des clubs qui se prétendent professionnels; l’ensemble des joueurs locaux sera découragé et notre championnat sera sans attrait et ne connaîtra pas l’engouement souhaité par tous.

Car l’essentiel dans tout ça, c’est que la balle ronde nationale revive enfin et renoue avec le beau spectacle pour que le public sportif national, puisse être gratifié d’un beau football.

Si nos meilleurs joueurs évoluent à l’étranger et chez nous, il n’y a pas de footballeurs talentueux qui font l’actualité de la balle ronde nationale, c’est comme si notre football n’était en réalité qu’utopie. On a du plaisir à se remémorer les beaux moments vécus dans nos stades, lors de la belle époque 82. Des stars et pas des moindres évoluaient dans les clubs locaux.

Les Madjer, Assad, Bensaoula, Fergani, Kouici, Menad, Yahi, Merzekane, Belloumi, Guendouz, Bencheikh et bien d’autres, rien que ça (!) assuraient le spectacle dans les stades algériens qui affichaient complets à chaque affiche du genre JSK-NAHD, MCA-USMA ou MCO-CRB et beaucoup d’autres rencontres au sommet. Quand vous voyez un Belloumi jouer sous vos yeux, il est clair que pour ceux qui aiment le foot, c’est un vrai plaisir d’aller au stade.

La CAN, le Mondial…! Et le football national dans tout ça ?

C’est bien beau de se qualifier à la CAN et à la Coupe du monde, certes. Mais, si vous n’avez pas de football dans votre pays, un football digne de ce nom, à quoi bon ? La vraie satisfaction et la vraie réussite de notre football, c’est de voir des joueurs formés au pays, rejoindre de grands clubs d’outre-mer.

Nous n’avons absolument rien contre les pros bien au contraire, mais n’oublions pas qu’en premier lieu, il faudra penser à restructurer notre football pour être capable de produire des joueurs dignes de ce nom qui jouent un football moderne…à l’algérienne.

Un football agréable fait de jeu rapide, de passes courtes, très technique et basé sur les contres. Pour y parvenir, il faudra donner les moyens à notre jeunesse pour qu’elle puisse montrer ce dont elle est capable.

Quand on apprend à jouer au foot chez soi, l’état d’esprit sur le terrain est assez particulier. Il est vrai que le football s’est mondialisé, mais, il ne faut pas que la balle ronde nationale qui a ses caractéristiques et ses spécificités, soit dénaturée. Ça lui ôtera tout son charme.

Quand on évoque les belles années du football national, on parle davantage des attaquants que des défenseurs. On dit souvent : «Assad-Belloumi-Madjer» ou «Menad-Yahi-Zidane» que «Guendouz-Korichi-Mansouri».

Non pas pour dévaloriser les très bons défenseurs qu’ils étaient, mais plutôt pour rappeler que notre football était de nature offensive… alors qu’au Mondial en Afsud, les Verts n’ont marqué…aucun but ! Tout cela, pour rappeler qu’il ne faut surtout pas mettre de côté les joueurs locaux, surtout pas les meilleurs d’entre-eux. Il ne faut surtout pas avoir le complexe des joueurs évoluant à l’étranger. Car que ce soit pour les locaux ou pour les pros, il faudra avoir un seul souci, prendre les meilleurs sur le terrain.

A. M. A.