Metref, l’EN l’a métamorphosé «Meneur de la JSK ? Je reste à la disposition d’Ighil»

Metref, l’EN l’a métamorphosé «Meneur de la JSK ? Je reste à la disposition d’Ighil»
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L’international de la JSK se dit satisfait de son rendement face à la Centrafrique. Connu pour son sérieux et sa sportivité, le milieu des Canaris n’a pas compris pourquoi les prédécesseurs de Vahid ne lui ont pas donné sa chance. Dans cet entretien, il n’a évité aucune de nos questions.

– Vous avez fait un match plein face à la Centrafrique, on présume que vous étiez content de votre prestation…

– Effectivement, j’ai été satisfait de mon rendement. Ma convocation était méritée. Certes, l’équipe nationale ne s’est pas qualifiée pour la CAN-2012, mais on a fait un bon match.

– Vous n’avez pas fait de bonne préparation à l’intersaison, mais cela ne vous a pas empêché de tirer votre épingle du jeu…

– Ecoutez, j’estime que moi ainsi que les autres joueurs non qualifiés pour la coupe de la CAF avons fait une bonne préparation. L’ex-préparateur physique Dahmane Sayah a fait du bon travail. Je ne suis pas compétitif vu que je n’ai joué que trois rencontres en ce début de saison.

– Votre belle prestation est une réponse à ceux qui vous ont écarté de l’équipe nationale, n’est-ce pas ?

– Ce n’est pas une réponse, mais une réalité. Je ne suis pas quelqu’un qui parle dans les journaux, mais j’essaye toujours d’étaler mon talent sur le terrain. Je suis pragmatique et je me donne à chaque fois à fond pour prouver que j’ai ma place. Je ne suis pas un prétentieux, mais j’estime que j’ai confirmé que j’ai ma place dans cette équipe nationale.

– L’ancien sélectionneur national vous a écarté avant le Mondial, puis son successeur vous a rappelé avant de vous écarter à son tour, n’avez-vous pas douté un moment donné ?

– Non, je n’ai jamais douté de mes capacités. Malgré ma mise à l’écart avant le Mondial, je n’ai pas voulu m’exprimer dans la presse. Personne ne me protège, et si je suis en équipe nationale, c’est grâce à mes qualités. Ma seule devise dans la vie, le travail, car ce n’est qu’avec le travail qu’on progresse. Je laisse chacun à sa conscience.

– L’entraîneur Vahid Halilhodzic a non seulement fait appel à vous pour le match face à la Centrafrique, mais vous a titularisé d’entrée…

– Vahid Halilhodzic connaît très bien son métier. Il a entraîné pendant plusieurs années au haut niveau et il maîtrise son sujet. Il est correct et je suis convaincu qu’avec lui l’EN ira de l’avant.

– Vous avez bien saisi votre chance, puisque vous étiez parmi les meilleurs joueurs sur le terrain…

– Vous savez, j’attendais cette occasion depuis 6 ans, c’est-à-dire depuis la rencontre disputée en 2005 face au Gabon sous l’ère d’Ighil. Je n’ai pas cessé de travailler et ma convocation n’est qu’une juste récompense.

– Votre production face à la République centrafricaine vous a permis de gagner en confiance…

– Je sais que je ne suis pas encore à ma forme optimale. Je serai encore meilleur à l’avenir. Je suis quelqu’un qui ne rechigne pas sur l’effort et je sais qu’avec quelques matches dans les jambes, je serai encore meilleur.

– Le sélectionneur national vous a sûrement félicité pour votre belle prestation…

– C’est tout le monde qui m’a félicité au coup de sifflet final de la rencontre. Comme je vous l’ai déjà dit, je ne suis pas encore compétitif. Je ferai mieux à l’avenir.

– Vous étiez le seul joueur local à être titularisé par l’entraîneur Halilhodzic face à la Centrafrique…

– Au risque de me répéter, Vahid maîtrise parfaitement son sujet. Il m’a vu lors du stage et il m’a donné ma chance. J’ai fait de mon mieux pour être à la hauteur de la confiance placée en moi.

– Sincèrement, vous attendiez-vous à jouer titulaire face à la Centrafrique ?

– Je vous mentirai en vous répondant par l’affirmative. Toutefois, je dois vous dire que je travaille toujours d’arrache-pied afin d’être prêt à prendre ma place. Le sélectionneur national m’a titularisé d’entrée et j’estime que je me suis bien acquitté de ma tâche.

– La JSK a collectionné trois contreperformances lors des trois derniers matchs du championnat, ne pensez-vous pas que vous devez impérativement remporter votre prochaine rencontre face à l’ASK prévue samedi à Tizi Ouzou ?

– Notre parcours n’est pas aussi catastrophique que certains le pensent. Sur les trois derniers matches, on a disputé deux à l’extérieur. C’est vrai qu’on aurait souhaité faire mieux, mais ce n’est pas trop tard pour bien faire. On a juste besoin de remporter une victoire pour provoquer le déclic. Concernant le match face à l’ASK, on doit impérativement le remporter avec l’art et la manière pour rassurer nos fans. Notre départ sera face à l’ASK.

– D’aucuns estiment que vous êtes le mieux indiqué pour être le meneur de la JSK…

– Je reste à la disposition de l’entraîneur Ighil. Il me connait bien et il fait le maximum pour mener l’équipe vers l’avant. Il a redonné la joie de jouer aux joueurs.

– Votre message aux supporters kabyles…

– La JSK a toujours été un réservoir pour l’équipe nationale. Tout joueur qui porte son maillot doit donner le maximum pour être à la hauteur de la confiance placée en lui.

N. B.