Metref : «Le Maroc, j’y pense moi aussi»

Metref : «Le Maroc, j’y pense moi aussi»
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Le milieu de terrain de l’Entente de Sétif ne se met pas la pression. Serein et confiant, il estime qu’il a ses chances, tout comme ses autres coéquipiers, à figurer à nouveau parmi la liste de Benchikha qui sera appelée à défendre les couleurs du pays au Maroc. Il pense que le sélectionneur saura emmener les éléments les mieux en forme, qu’ils soient professionnels ou bien locaux.

Dans quel état d’esprit vous vous trouvez au lendemain de cette élimination en demi-finale de la Coupe d’Algérie face à l’USMH (Ndlr, entretien réalisé avant-hier soir) ?

C’est vrai que l’amertume de la défaite est encore là, mais je dirai qu’on doit passer à autre chose maintenant. On aurait bien entendu aimé accéder en finale une nouvelle fois et garder pour une autre année notre trophée remporté haut la main la saison dernière, mais que voulez-vous, c’est ça le football, des fois, tu gagnes, et des fois tu perds. Il faut savoir accepter les défaites pour ainsi repartir du bon pied. On a joué à fond cette demi-finale, mais je dois reconnaître que l’adversaire en voulait lui aussi et c’est tout logiquement qu’il a réussi à nous battre.

Il faut dire que le fait d’avoir joué en infériorité numérique vous a énormément handicapés ; non ?

Effectivement. On savait dès le départ que l’USMH pratiquait un bon football et que ça allait être très compliqué pour nous de l’accrocher dans son antre et devant ses milliers de supporters, et jouer à 10 contre 11 durant une bonne partie du match, ce n’était pas ce qui allait nous aider à l’emporter. On s’est créé malgré cela quelques occasions nettes, mais on a péché par manque d’efficacité. Ce n’est pas trop grave, néanmoins. Il nous reste la Ligue des champions d’Afrique à disputer et là, il nous faudra être à 100% pour ne pas se louper.

La déception est passée donc ?

Oui, on peut dire cela comme ça. Il ne faut pas aussi dramatiser les choses à chaque fois que l’Entente perd un match. Ça reste du football et on se doit de rester fair-play et d’accepter surtout le résultat quoi qu’il arrive. Durant un temps, on a eu notre heure de gloire, avec plusieurs succès, maintenant, je dirai qu’on traverse une mauvaise période, c’est tout. Il ne faut pas s’alarmer, l’ESS est encore vivante et aura encore son mot à dire d’ici la fin de cette saison.

Parlons de l’EN à présent. Vous êtes l’un des rares joueurs locaux à être international. A l’approche de cette rencontre retour tant attendue face au Maroc, est-ce que vous y penser, ou pas du tout ?

Bien sûr que j’y pense. J’étais là au match aller et j’ai même failli rentrer en cours de jeu et je trouve qu’il est normal que je calcule ce match dans mon esprit. Certes, je ne sais pas encore si je serai retenu pour ce rendez-vous maghrébin à nouveau, mais ce que je peux vous assurer, c’est que je me sens en pleine forme et plus que d’attaque à répondre à la sollicitation du coach.

Depuis peu, la presse nationale évoque avec pertinence le possible retour en sélection pour ce déplacement au Maroc, de plusieurs joueurs professionnels qui reviennent de blessure, et ce, au détriment des éléments locaux. Comment vivez-vous cela ?

Croyez-moi, pour le moment, je ne me soucie pas trop de cela. Je ne me sens aucunement visé et tout cela rentre dans la spéculation des journaux, rien d’autre. A ce que je sache, le sélectionneur n’a encore rien divulgué, et n’a pas dit qu’il mettra à l’écart les locaux, ou quelque chose dans le genre. Ce qui fait qu’à l’heure actuelle, je préfère me concentrer sur mes objectifs avec mon club et ne pas me mettre de la pression pour rien.

Des cadres de l’EN, à l’image des Kadir, Guedioura ou même Meghni, revenus de blessure, évoluent presque au même poste que vous. On peut le dire clairement que s’ils sont retenus pour le rendez-vous de juin prochain, votre nom risquera bien de sauter de la liste ; non ?

On verra bien ce que décidera le sélectionneur. Moi, je reste serein et je pense que depuis plusieurs semaines maintenant, je réalise de belles prestations avec mon club, qui plaideront certainement en ma faveur. Je connais très bien Benchikha, et je sais qu’il est quelqu’un de juste et qu’avec lui, personne ne sera victime d’injustice. Cela dit, je tiens à dire que je suis très heureux du retour des joueurs que vous venez de citer. Ce sont de très bons éléments et la sélection redeviendra encore plus forte en leur présence. Aussi, permettez-moi de préciser une chose.

Oui, allez-y…

Les Guedioura, Kadir ou même Meghni évoluent certes presque au même poste que moi, mais n’oubliez pas qu’ils sont tous des droitiers, contrairement à moi, qui est un pur gaucher. Cela, je pense, jouera en ma faveur dans le choix du sélectionneur, d’autant plus que je suis un élément polyvalent et comme je peux jouer dans un registre défensif, je peux le faire aussi dans un contexte offensif.

On vous sent confiant ?

Durant toute ma carrière, j’ai toujours été confiant. J’ai confiance en mes qualités et je sais que je peux apporter un plus à mon pays, c’est tout. Je ne suis nullement prétentieux.

Vous concernant, comptez-vous changer de club en fin de saison ?

Je ne sais pas encore. Pour le moment, je me concentre sur cette fin de saison, après on verra. Cela dit, je dois vous dire que je ne manque de rien à Sétif et qu’il se pourrait bien que je prolonge. Toutefois, si je reçois des offres concrètes de l’étranger, je ne dirai certainement pas non. Actuellement, j’ai quelques touches, mais rien d’officiel.