METREF : «C’est notre match référence»

METREF : «C’est notre match référence»

Zemmamouche, merci !» > «Dès le début, on visait la finale»

Il était, sans conteste, le meilleur joueur de la rencontre. Hocine Metref, milieu de terrain de l’ESS, a prouvé hier qu’il méritait une chance, une vraie, avec les A. L’entraîneur serbe du Hilal du Soudan, avec lequel on a discuté hier après le match, nous a dit ceci : «Le numéro 23 est le meilleur, pas seulement du côté algérien, mais des deux côtés. Il sait faire ce qu’un joueur de haut niveau sait faire…C’est-à-dire défendre, faire le jeu et conclure.» Après le match, Hocine Metref a accepté de répondre à nos questions. Entretien.

– Une très bonne victoire avec à la clef un but de votre part. On imagine que vous êtes très heureux…

– La seule chose qu’on retiendra ce soir, c’est la qualification. On a prouvé que nous avons une équipe sur laquelle on peut compter. C’est le travail de tout un groupe, et pas seulement de ceux qui étaient sur le terrain. Je parle des dirigeants, du staff médical, des entraîneurs… Tout le monde a contribué à cette victoire. Si je suis heureux ? Bien sûr que je le suis.

– Qu’est-ce qui a fait la différence ce soir ?

– On était les meilleurs tout simplement. On a su gérer le match. C’est vrai qu’au début, on a failli encaisser un but, mais Zemmamouche s’est interposé. D’ailleurs, on devra tous lui dire merci, parce que c’est grâce à lui qu’on est revenus dans le match.

– Aujourd’hui, vous avez créé des occasions, marqué deux buts, raté plusieurs, mais surtout, vous n’avez pas encaissé de but. Tout a marché en fait…

– Vous savez, une équipe, c’est tout un groupe. Aujourd’hui, la défense était bien en place, le milieu de terrain était au rendez-vous et l’attaque a bien marché. Bref, on était dans un bon jour, pourvu que ça dure.

– Peut-on dire que c’est le match

référence ?

– Oui, c’est ça. C’est notre match référence dans ce tournoi. On essayera de garder le même état d’esprit jusqu’à la fin du tournoi.

– Maintenant que vous êtes en demi-finales, on pourra dire que vous avez atteint l’objectif tracé par la FAF…

– Pour tout vous dire, nous, les joueurs, on visait dès le début la finale. Maintenant qu’on est en demi-finales, notre détermination est plus grande pour gagner ce trophée.

– Préférez-vous jouer la Tunisie

ou la RDC ?

– On n’a pas de préférence. Les Tunisiens sont nos frères et la RDC est une équipe qu’on connaît très bien. On vient de battre la meilleure équipe du tournoi. Ils ont les meilleures statistiques, la meilleure défense et la meilleure attaque. Désormais, on ne craint personne.

– Peut-on dire qu’une équipe est née aujourd’hui ?

– Cette équipe est née depuis sa création. On n’a pas commencé hier. On savait dès le début que nous pouvions réaliser de très belles choses ensemble. La preuve, regardez où on en est. Nous avons un groupe solide uni et plein de talents. Vous n’avez qu’à voir ce qu’ont fait les joueurs qui sont entrés aujourd’hui en 2e période. Ils ont tous les trois ajouté un plus. Hadj Aïssa, Gasmi et Bouazza ont fait comme, ou mieux que les titulaires, et c’est ça qui fait la différence dans une équipe.

– Sur le plan personnel, vous avez réalisé une de vos meilleures prestations depuis que vous êtes avec les A’. D’ailleurs, pour l’entraîneur du Hilal du Soudan, vous étiez le meilleur sur le terrain…

– Vous savez, je n’ai fait que mon travail. J’essaye toujours de me donner à fond et de mouiller mon maillot, ça a marché. En fait, puisqu’on parle de moi, je tiens à dire que tout ça, c’est grâce à Sétif. Depuis que je suis dans ce club, j’ai beaucoup progressé. J’ai joué tellement de matches de haut niveau. Aujourd’hui, je n’ai plus le trac et la pression, je ne la connais plus. Jouer Barcelone ou n’importe quel club ou sélection, c’est pareil pour moi. Et ça, je le précise, c’est grâce à l’ESS.

– Vous allez avoir une journée de plus pour préparer les demi-finale par rapport à votre adversaire, qui, lui, jouera demain, pensez-vous que ça va peser dans la balance ?

– Oui, je le pense. Vous savez, à ce niveau de la compétition, chaque heure de plus compte. Aujourd’hui par exemple, on était dans la même situation, on avait une journée de plus. A mon avis, ça a son poids, puisqu’en deuxième mi-temps, on était plus frais qu’eux.

– Vous ne regrettez pas le carton que vous avez pris ?

– Oui, c’était bête en plus. On est six à avoir écopé de cartons, c’en est trop. On essayera de ne pas en prendre un 2e pour ne pas rater la finale, si on se qualifie bien sûr. C’est toujours difficile de jouer quand on est sous la menace.

– Que faut-il corriger avant

les demi-finales ?

– On rate beaucoup de buts. Il faut se concentrer plus devant les bois et marquer dès que l’occasion se présente.