Météo, Ramadhan dans la fournaise

Météo, Ramadhan dans la fournaise
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Depuis jeudi dernier, Annaba, à l’instar d’autres villes du reste du pays, connaît une vague de chaleur sans précédent. Les températures, qui ont dépassé dans certaines régions 45 degrés à l’ombre, n’ont pas été sans conséquences sur les citoyens, notamment les plus vulnérables, à savoir les enfants, les personnes âgées et les malades chroniques.

« Il était quasiment impossible de faire 100 mètres de marche sans ressentir les effets de la canicule », nous confie Mustapha, rencontré hier après-midi devant l’OPGI. Je plains les enfants en bas âge et les malades chroniques, car si moi-même je ne suis pas arrivé à supporter cette vague de chaleur, que dire alors de toutes ces personnes vulnérables», ajoute-t-il non sans exprimer son soulagement de voir le climat revenir à la normale depuis lundi. «J’ai lu dans la presse que l’Office national de météorologie a annoncé une baisse des températures à partir de lundi et j’en étais soulagé.

La chaleur a persisté avec des températures entre 38 et 41 degrés ». Devant cette situation, les citoyens n’ont pas trouvé meilleur moyen pour éviter la canicule que de se cloîtrer chez eux et les travailleurs réquisitionnés» dans leurs bureaux ! Comme cette vague de chaleur a précédemment coïncidé avec le week-end, tout le monde a préféré rester à la maison, profiter, pour les plus chanceux, de la douceur de la climatisation.

D’ailleurs, hier, la ville des Jujubes, à un moment, donnait l’impression d’une ville morte. La circulation y était fluide tellement étaient rares les véhicules qui y circulaient. Les magasins et autres marchés de fruits et légumes, d’habitude pris d’assaut par les acheteurs, sont restés calmes. Rares sont les citoyens qui se hasardaient à sortir faire les courses. Même topo dans les cités où les habitants ont préféré se calfeutrer chez eux pour fuir la fournaise qui sévit dehors.

LG Algérie

Durant ces deux derniers jours, la vie était au ralenti. D’habitude grouillante de bus et de véhicules surtout en ce mois de carême, le cours de la vie marchait au ralenti, sauf au niveau du stade Akid Chabou, en prévision de la fête de la police, des activités sont prévues pour démontrer aux citoyens les activités de la Sûreté nationale ayant acquis des expériences avérées dans tous les domaines de prévention, de sensibilisation et de lutte contre tous les phénomènes.

« Je n’arrive plus à respirer tellement il fait chaud et croyez-moi j’ai une forte envie de boire de l’eau et rompre le carême tellement j’ai la gorge sèche», fulmine un passant. Une situation qui résume le désarroi des citoyens qui non seulement doivent faire face aux aléas de Dame nature mais sont surtout obligés de subir les caprices de leurs semblables. Et dire que dans les pays qui se respectent, pour une simple alerte météo, tout le monde se met en branle. Toutes les institutions et services de l’Etat se mettent en état d’alerte pour aider leurs citoyens à s’en sortir.

Chez nous, à part le communiqué du ministère de la Santé rendu public mercredi dernier, où le département de Boudiaf a réitéré son appel à la population la plus vulnérable de prendre les précautions nécessaires permettant d’éviter la forte canicule annoncée, les autres services de l’Etat, à part les pompiers et les services de sécurité, notamment les autorités locales, ont brillé par leur absence.

Khadidja B.