La vague de chaleur durera au moins une semaine
Notre pays a connu une nette baisse de sa pluviosité et un hiver plutôt chaud.
Comme les années précédentes, la canicule coïncide avec le mois du Ramadhan. L’arrivée de cette vague de chaleur causée par les dépressions à l’ouest sur les Açores accentuera ce rythme de travail dans les bureaux et surtout dehors. En plus d’être un vrai danger pour les personnes, la canicule représente aussi un danger pour la faune, la flore, les installations industrielles, les activités commerciales et agricoles. Si dans plusieurs pays déjà touchés, les pouvoirs publics ont pris les devants avec des plans de lutte, chez nous on observe et on attend.
Les services météo annoncent une nette montée du mercure pour cette semaine. Une vague de chaleur s’abat sur l’ensemble du Maghreb et du sud de l’Europe. La vague touchera les territoires du Vieux Continent à partir d’aujourd’hui selon les bulletins météo. Ce changement de température était prévisible surtout que notre pays a connu une nette baisse de sa pluviosité et un hiver plutôt chaud.
La vague de chaleur qui, selon toujours les prévisions des services spécialisés, durera au moins une semaine, peut engendrer une canicule. Tout le monde a encore en mémoire la catastrophe qui vient de frapper le sud du Pakistan où des milliers de personnes sont mortes des suites d’une canicule.
Ce bilan catastrophique marque encore plus l’urgence des mesures d’atténuation et d’adaptation au réchauffement climatique dont les effets sont de plus en plus tangibles, notamment la cadence et la réduction des dates entre les divers sinistres. Il ne faut pas oublier qu’en juillet 2006 une petite canicule, à l’origine de 112 morts en France, est survenue seulement 3 ans après celle de 2003. La pollution de l’air et l’humidité aggravent les effets liés à la chaleur. Ces risques peuvent survenir dès le premier jour des hautes chaleurs. Des gestes simples permettent d’éviter les accidents. Il faut se préparer avant les premiers signes de souffrance corporelle, même si ces signes paraissent insignifiants. Le Bassin méditerranéen a connu un épisode d’intensité exceptionnelle entre le 2 et le 14 août 2003. Trois facteurs ont transformé un épisode climatique sévère en une catastrophe sanitaire: la chaleur bien sûr, bien plus élevée que celle que nous rencontrons d’habitude chaque été. Mais elle n’aurait pas tué autant sans deux renforts de poids: l’ignorance et l’isolement. Plus de 70.000 personnes ont trouvé la mort en Europe dont 20.000 en France.
L’homme est un animal homéotherme donc très influençable par son cadre de vie. Il maintient fixe en permanence sa température centrale. Cela grâce à un équilibre permanent entre fabrication et élimination de chaleur. Avec la montée des températures extérieures se déclenche un processus actif, très puissant mais très consommateur d’eau et d’énergie: l’évaporation de la sueur. Il fonctionne bien pour la plupart d’entre nous, mais comme tout processus physiologique, il peut se révéler insuffisant. Soit par débordement, consommant plus d’eau ou d’énergie que n’en possède le sujet, soit par effondrement, laissant le sujet à la merci de la chaleur. La santé de l’être est alors en danger lorsque la température extérieure est plus élevée que la température habituelle dans votre région. La chaleur fatigue toujours. Elle peut entraîner des accidents graves et même mortels, comme la déshydratation ou le coup de chaleur.
Pour prévoir et éviter le pire, nous reprendrons les recommandations et directives adressées aux citoyens par l’Organisation mondiale de la santé. Les dangers liés aux canicules sont nombreux. L’exposition à de fortes chaleurs constitue une agression pour l’organisme. C’est la transpiration qui permet au corps de maintenir sa température. Lorsque le corps ne contrôle plus sa température et qu’elle augmente rapidement, une personne peut être victime d’un coup de chaleur. Elle est alors en danger de mort. Les personnes déjà fragilisées (âgées, celles atteintes d’une maladie chronique, nourrissons, etc.) sont particulièrement vulnérables.
Lors d’une canicule, elles risquent une déshydratation, l’aggravation de leur maladie chronique ou encore un coup de chaleur. Les signes qui doivent vous alerter: des crampes musculaires au niveau des bras, des jambes, du ventre… Plus grave, un épuisement qui peut se traduire par des étourdissements, une faiblesse, une insomnie inhabituelle. Il faut cesser alors toute activité pendant plusieurs heures, se rafraîchir et se reposer dans un endroit frais, boire de l’eau sans excès, des jus de fruit…Un médecin doit être consulté. Les personnes âgées, les nourrissons et les malades chroniques sont les trois catégories les plus vulnérables. Pour se protéger, elles peuvent prendre ces simples précautions. Les personnes âgées: à partir de 65 ans, le corps ne transpire pas assez pour pouvoir maintenir sa température. Il faut donc remplacer la sueur en se mouillant régulièrement la peau, notamment la figure et les bras. Sans oublier de boire de façon régulière. Les nourrissons, les sportifs et travailleurs manuels exposés à la chaleur.
En cas de forte chaleur, le corps transpire trop et le stock d’eau s’épuise rapidement. Le corps n’a alors pas assez d’eau pour transpirer et maintenir sa température. Il faut donc renouveler l’eau du corps en buvant abondamment. Pour les personnes atteintes de maladies chroniques, la chaleur aggrave leur maladie. Dans tous les cas, le meilleur moyen de ne pas être indisposé est de fuir la chaleur. En cas de grossesse, la protection contre la chaleur, une bonne hydratation et l’humidification/ventilation de la peau sont particulièrement importantes: la chaleur peut aggraver des maladies préexistantes et les médicaments peuvent aggraver les effets de la chaleur.