Des mesures de libéralisation «historiques», notamment en matière d’emploi et de logement en faveur des jeunes, seront annoncées à l’issue du prochain Conseil des ministres, a-t-on appris de sources gouvernementales.
Ces mesures, jugées exceptionnelles et de grande ampleur, devraient favoriser davantage l’accès au logement et la création de microentreprises, selon des formules plus souples et plus efficaces, indiquent les mêmes sources. Parmi les mesures prises figurent l’octroi aux jeunes de prêts bancaires à taux zéro, destinés à faciliter la création d’entreprises. L’Ansej, l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes, sera instruite pour augmenter le seuil de base du crédit à 20 millions de dinars. Le plafond du crédit, assez restrictif, était plafonné à un million de dinars, rappelle-t-on. La participation financière personnelle sera ramenée à 1% du coût du projet proposé, au lieu des 10% exigés dans les précédentes dispositions.
Les jeunes promoteurs seront en outre exonérés d’impôts durant une période de cinq ans. Les conditions d’éligibilité et les documents exigés seront en outre considérablement simplifiés, indique-t-on de mêmes sources. Des guichets uniques seront créés à cet effet. Ces mesures concernent, entre autres, les diplômés universitaires sans emploi ou en chômage de longue durée.
En matière de logement, source de profonds mécontentements et de contestations régulières, des facilités de crédit seront accordées à des taux exceptionnellement bas. Les banques publiques ont été, à cet effet, invitées à se doter de moyens de traitement en flux tendus de la demande qui sera d’évidence en nette augmentation.Par ailleurs, profitant de la célébration du double anniversaire de la centrale syndicale UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures, le président de la République annoncerait d’«autres surprises», selon les mêmes sources.
Il s’agirait, outre la levée officielle de l’état d’urgence et de mesures de lutte antiterroriste encadrée par la loi pénale, de décisions de libéralisation politique. Il serait question notamment de légalisation de nouveaux partis politiques et du libre lancement de titres de presse généralistes, dont la création avait été freinée, voire bloquée depuis une quinzaine d’années. Les sources ne précisent pas à ce sujet si la création de radios et de télévisions privées seraient autorisées, à court ou à moyen terme.