Mesures coercitives relatives au chèque sans provisions,Les récidivistes interdits de chéquier

Mesures coercitives relatives au chèque sans provisions,Les récidivistes interdits de chéquier

Désormais, tout récidiviste impliqué dans des affaires de chèques sans provisions, sera doublement sanctionné, interdit de chéquier, des mesures coercitives durcies seront mises en application, à la fin de l’année en cours.

Objectif, «sécuriser» davantage les porteurs de chèques. La déclaration émane du délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), Abderrahmane Benkhalfa, cité par l’APS. Il explique : «Nous traquerons ceux qui se livrent au trafic de chèques.» Dès la fin de l’année en cours, les récidivistes (trois opérations falsifiées constatées), seront soumis à une double sanction : «Le falsificateur sera interdit de chéquier pendant cinq ans, un vrai étouffement puisqu’il ne pourra avoir que les chèques guichet, en plus de la possibilité pour la victime de porter plainte.» Ces mesures figurent dans le code de commerce et dans le règlement de la Banque d’Algérie. Les chèques sans provision constituent une question épineuse et récurrente qui a entravé, pendant longtemps, le développement de ce moyen moderne de paiement, créant ainsi l’habitude de recourir au paiement cash et, du coup, des manques de liquidités dans les banques et les bureaux de poste. La modernisation des systèmes de paiement ne peut se faire sans une implication volontaire du secteur du commerce, utilisant actuellement le cash dans la majorité de ses activités, a affirmé le délégué général de l’Association des banques et établissements financiers. Pour Abderrahmane Benkhalfa, si on veut se départir du cash pour aller vers les systèmes modernes de paiement, et si on ne le fait pas avec le secteur commercial, on le fera difficilement avec les autres secteurs. «Les commerçants sont des alliés objectifs» des banques. Ils sont à ce titre appelés à s’impliquer dans le processus de modernisation des transactions, souligne Benkhalfa.

Ils doivent être rassurés quant à la garantie de la confidentialité de leurs chiffres d’affaires lorsqu’ils utilisent les terminaux de paiement électronique (TPE) par exemple. Et fait important relevé par le délégué de l’Abef : les banques sont en train de proposer les TPE à leurs clients commerçants, mais «ces derniers semblent désintéressés en pensant que leurs chiffres d’affaires seront systématiquement dévoilés».

On dit ceci à tous ces commerçants : «lorsque vos clients vous paient en utilisant le TPE, c’est exactement comme si vous étiez en train d’alimenter votre compte bancaire. Le TPE n’est qu’un prolongement de votre compte bancaire». Et de rassurer sur le même sujet : «rien n’est si protégé en Algérie comme l’est le secret bancaire. Les informations sur les comptes ne sortent que sur décision de la Justice.»

Y. S