Messahel : Pas de développement dans la région sans sécurité

Messahel : Pas de développement dans la région sans sécurité
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Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel a indiqué, hier à Alger, qu’il ne peut pas y avoir de développement dans la région sahélo-saharienne sans sécurité.

«Pour qu’il y ait démocratie et développement, les questions sécuritaires demeurent prioritaires et l’un ne va pas sans l’autre», a souligné M. Messahel qui était l’invité de la Chaîne 3 de la radio nationale.

Cette réunion se tient à l’initiative de l’Algérie et traitera de deux thèmes «majeurs» se rapportant à la sécurité et au développement, a ajouté M. Messahel.

En ce sens, il a souligné les bonnes relations politiques qu’entretient l’Algérie avec les pays de la région sahélo-saharienne sans exception, insistant sur le «principe» de noningérence de l’Algérie dans les affaires intérieures des Etats.

LG Algérie

«Il est évident que chaque pays a sa propre démarche et nous l’accompagnons quand nous estimons que sa démarche entre dans notre logique et notre doctrine en matière de démocratisation des régimes», a encore souligné le ministre.

«Dans notre approche, nous avons un triptyque qui est celui de la démocratie, la sécurité et le développement», a ajouté M. Messahel, rappelant que l’Algérie avait condamné les changements anticonstitutionnels en Mauritanie et au Niger.

Messahel a aussi relevé que l’Algérie et les pays de cette région appartiennent à un «espace commun», citant à titre d’illustration les cadres bilatéraux avec le Mali et le Niger ou ce qui est appelé, a-t-il dit, les comités transfrontaliers.

«Dans le cadre du Mali, nous avons un plan biannuel de 10 millions de dollars pour accompagner nos voisins dans des projets spécifiques avec l’identification de trois créneaux pour les populations de ces régions, à savoir: l’eau (forages), la santé et la formation professionnelle, dans le but de prendre en charge le développement local», a expliqué M. Messahel.

Il a, également, cité le «grand projet structurant» de la transsaharienne, qu’il a qualifié «d’important» pour les régions.

A cet effet, le ministre a annoncé la réunion à Niamey, le mois de mai prochain, des bailleurs de fonds pour le financement de ce qui reste à réaliser dans la transsaharienne, qui est une route allant d’Alger à Lagos en passant notamment par le Niger.

Selon M. Messahel, il reste encore 220 km à réaliser au Niger pour un coût de 180 millions de dollars.

«Il y a des perspectives économiques, mais il faut que la stabilité revienne dans la région et c’est dans cet esprit que se tient la Conférence ministérielle de coordination des pays de la région sahélo-saharienne d’Alger, mardi prochain», a-t-il encore précisé.