Le ministre de la Communication a, lors de la conférence qu’il a animée conjointement avec le ministre des Affaires étrangères, évoqué la question de la presse, de la carte de presse précisément. Un dernier round des consultations est prévu aujourd’hui sous forme d’un regroupement national après les rencontres régionales avec les acteurs de la profession.
Dernière étape avant son élaboration afin de voir qui est journaliste et qui ne l’est pas, a indiqué Messahel. Il a également évoqué le projet de loi sur l’audiovisuel qui est au niveau de l’Assemblée nationale. Il devra, selon lui, passer avant la fin de la session actuelle. Il suit son cours au niveau de l’APN et devra être adopté au cours de cette session, a-t-il dit. C’est du moins le souhait du gouvernement. Parce que, a-t-il précisé, nous avons le sentiment qu’il est le bienvenu. Il a rappelé qu’il contient les fondamentaux universels et qu’il viendra combler un vide juridique.
Demeure cependant le code de l’information dont une partie, les sanctions, est reversée dans le code pénal et reste une épée de Damoclès au-dessus de la tête des journalistes. Quant aux entraves à l’exercice du métier, il a affiché une franche disponibilité à répondre à toute sollicitation.
Le projet de loi sur la publicité et le sondage sont en cours d’élaboration. Le premier vise, selon lui, à introduire des règles de la rigueur et de la commercialité dans la publicité publique.
Interrogé sur le timing de l’extradition de Khelifa dix ans après sa condamnation et le mandat d’arrêt international, le ministre a souligné que durant toute cette période, l’affaire était entre les mains de la justice britannique. Sans compter les deux conventions entre l’Algérie et le Royaume-Uni sur l’entraide judiciaire et
l’extradition. Khelifa a épuisé toutes les voies de recours. Bien évidemment, pour le ministre, l’Algérie se félicite de la manière avec laquelle le Royaume-Uni a traité l’affaire. En ce sens qu’elle crédibilise la justice algérienne.
Mais s’il se félicite du dénouement de l’affaire Khelifa avec l’extradition du principal accusé, il n’en dit pas mot sur le controversé mandat d’arrêt émis contre Chakib Khelil dans le cadre de l’enquête sur Sonatrach. Lorsqu’une affaire est devant la justice, nous nous astreignons au silence (obligation de réserve) par respect pour la justice, s’est-il contenté de dire. Un refuge qui cache mal le malaise qu’a créé cette affaire au sein du gouvernement.
D. B.