Messahel :L’Algérie mobilise d’abord ses propres moyens pour réaliser ses projets transfrontaliers

Messahel :L’Algérie mobilise d’abord ses propres moyens pour réaliser ses projets transfrontaliers

Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M Abdelkader Messahel, a indiqué dimanche que l’Algérie mobilisait d’abord ses propres moyens financiers pour la réalisation de ses projets transfrontaliers.

Lors d’une conférence de presse, M. Messahel a notamment souligné que l’Algérie fait d’abord « appel » à ses propres moyens de financement pour les projets transfrontaliers avant de recourir à des banques. « Nous finançons par nos moyens la partie algérienne du projet du siècle qui est la route transsaharienne et le Niger finance une bonne partie du tronçon qui le concerne dont il reste 223 Km à réaliser », a relevé le ministre. M. Messahel s’exprimait lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de l’intégration africaine des Nigériens résidents à l’étranger, M. Mohamed Bazoum, au terme des travaux de la 10ème session de la commission mixte algéro-négirienne de coopération.

Il a souligné, dans ce contexte, que l’Algérie faisait appel à des banques au sein desquelles elle est membre, à savoir, la Banque américaine de développement, la Banque islamique de développement et la Banque africaine de développement (BAD).

« Nous faisons la même chose pour le projet de la fibre optique et nous allons nous adresser aux bailleurs de fonds traditionnels qui sont nos partenaires, pour permettre la prise en charge de ce qui reste à faire, notamment la BAD », a-t-il encore dit.

« Nos partenaires, a-t-il ajouté, ont exprimé leur disponibilité lors de la réunion d’Alger, les 7 et 8, à accompagner nos pays voisins dans le financement du développement, notamment les infrastructures ».

Il a indiqué, à cet égard, que les pays du champ (Algérie-Niger-Mali et Mauritanie) allaient proposer à leurs partenaires de l’Union européenne (UE) lors d’une réunion qui les regroupera à Bruxelles le 8 décembre prochain avec leurs partenaires européens, des projets de développement qui « s’insèrent dans les priorités fixées dans notre sous région, notamment, les infrastructures routières ».

Par la même occasion, il a rappelé la réunion tenue à Washington, le 8 novembre en cours sur la région du Sahel, avant de relever que ces rencontres sont la poursuite du dialogue entamé lors de la conférence d’Alger tenue en septembre dernier concernant la lutte antiterroriste, le crime organisé et la pauvreté. Il a encore souligné que la région du Sahel est interpellée par des menaces terroristes mais aussi par des « défis liés à la pauvreté en général dans notre sous région, et au rush massif des populations venant Libye ».

M. Messahel a estimé que les dernières semaines ont été marquées par une « activité intense de tous les mécanismes mis en place » pour la lutte antiterroriste ainsi que pour le développement de la région, notamment au niveau politique avant d’aborder la réunion, demain (lundi) des chefs d’Etat major à Bamako.

Il a ajouté que « des avancées très intéressantes » sont à relever notamment « la convergence de vue totale sur cette menace et sur la manière pour nous de lui faire face ».

La réunion sur les mêmes questions prévue à Nouakchott début décembre a été décalée, a informé M. Messahel, expliquant que ses initiateurs ont souhaité d’abord faire le bilan de la situation après la réunion de Bruxelles.

Il a également évoqué la tenue prochaine d’une réunion entre l’Algérie, le Niger et le Nigéria sur le Gazoduc, une rencontre qui sera consacrée à l’évaluation des avancée de « ce grand projet » dans la sous région et auquel l’Afrique « accorde une attention très particulière ».