L’Afrique doit retrouver sa place dans le processus de négociations pour toutes les questions qui la concernent, a estimé lundi à Alger, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel.
Intervenant à l’ouverture de la 2e réunion préparatoire du groupe Afrique pour la conférence mondiale des radiocommunications (Genève 2012) qu’abrite Alger du 11 au 14 juillet, M. Messahel a mis l’accent sur le fait qu’il était important que les Africains « harmonisent leurs positions » et « défendent leurs intérêts ».
Selon lui, cette réunion s’insère bien dans la « diplomatie africaine tendant à coordoner les efforts en vue de la défense des intérêts du continent ». M. Messahel a émis le voeu de voir cette réunion de coordination aboutir à une « position africaine unifiée », surtout qu’elle intervient au lendemain du sommet africain de Malabu qui avait vu les chefs d’Etats réitérer leur volonté d’harmoniser les positions des Africains concernant les sujets qui les touchent de près.
Il a ajouté que le terrorisme, les changements climatiques ainsi que les migrations internes sont autant de circonstances qui « imposent aux Africains de parler d’une seule voix » pour être véritablement « une force d’idées et de propositions ».
Rappelant que les télécommunications jouaient désormais un rôle de premier plan, le ministre a par ailleurs estimé que dans le cadre d’une répartition rationnelle et « équitable », l’Afrique doit demander « avec insistance » ce qui lui est dû en matière de fréquences et de technologies des télécommunications.
M. Messahel a, d’autre part, insisté sur le fait que les participants à cette réunion d’Alger doivent plancher sur le problème du brouillage des fréquences dont font l’objet un certain nombre de pays africains.
Abordant l’aspect relatif à la fracture numérique, l’intervenant a noté que les pays africains avaient besoin d’ »assistance » de la part de pays plus développés et qui peuvent, dans le cadre d’un partenariat, aider le contienent dans ce domaine ».