Messahel : « Faux de dire que la question sahraouie freine l’Union du Maghreb »

Messahel : « Faux de dire que la question sahraouie freine l’Union du Maghreb »

Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a refusé de lier le gel de l’Union du Maghreb arabe (UMA) à la question sahraouie, affirmant que l’Algérie s’ouvre à tous les pays membres de l’Union, accusant certaines puissances étrangères de saborder les efforts consentis en faveur du règlement de la crise libyenne.

Le ministre Messahel a dit que l’Algérie souhaite une intégration maghrébine, et ce pour des raisons politique, historique, économique et culturelle, ajoutant que l’Algérie était bel et bien le seul pays à partager des frontières avec tous les pays de l’UMA.

« Certains pays imputent le gel qui paralyse l’UMA à la crise sahraouie, mais cette dernière n’a jamais été la cause de cette situation », a affirmé Messahel dans un entretien accordé à Russia Al Youm, en faisant allusion au prétexte utilisé le plus souvent par Rabat, sachant que l’occupation des territoires sahraouis par le Maroc a eu lieu bien avant la création de l’Union en 1988.

L’interlocuteur a fait savoir que le gouvernement algérien avait proposé, lors d’une réunion de l’UMA en 2001, la création d’une économie maghrébine loin de la sphère politique.

Pour ce qui est du dossier libyen, le chef de la diplomatie algérienne a accusé certains pays, sans les nommer, d’exacerber la situation et reporter sine die la solution à la crise qui n’a que trop duré. « Il y a en Libye des hommes, des femmes et des moyens à même de régler la crise, mais le problème qui s’impose réside dans l’intervention étrangères et les agendas qui empêchent le retour de la stabilité dans ce pays voisin », a-t-il soutenu, insistant que  » La solution est purement intra-libyenne. S’il n’y avait pas eu d’intervention étrangère, la crise aurait pu être réglée en quelques mois. »

Par ailleurs, il a exclu toute sensibilité entre les différentes localités de la Libye.

En outre, Messahel n’a pas omis de rappeler le danger que font peser sur l’Afrique du Nord les combattants de Daech revenus du Moyen-Orient, affirmant par là-même le lien établi entre le terrorisme et les réseaux de trafic de drogue, d’armes et de la traite de personnes.

Dans un autre registre, le MAE a loué les rapports entre Alger et Moscou dans divers domaines, affirmant que des cadres algériens sont formés en Russie dans le domaine nucléaire.