Le ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, se rendra à Toronto (Canada) où il prendra part à deux réunions préparatoires, entrant dans le cadre du partenariat entre l’Afrique et ses partenaires de développement, notamment au sommet du G8 qui se déroulera à Muskoka, en juin 2010.
Un sommet auquel le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, y est convié, en tant qu’initiateur du Nepad, aux côtés de ses homologues du G5+3 qui regroupe les cinq pays initiateurs du Nepad, la présidence en exercice de l’Union africaine, le comité de mise en œuvre du Nepad et la commission de l’Union africaine.
Il s’agit d’abord de la réunion des représentants personnels des chefs d’Etat et de gouvernement des pays du G8 et de ceux du G5+3, qui aura lieu mercredi et jeudi prochains, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Cette réunion de concertation est la deuxième après celle tenue à Addis-Abeba le 25 janvier dernier que la présidence canadienne du G8 organise en préparation du segment Afrique du prochain sommet du G8. M. Messahel prendra part également à la 14e session du Forum pour le partenariat avec l’Afrique (FPA) qui se tiendra, jeudi et vendredi peochains à Toronto.
Cette session du FPA, dont les conclusions informeront les prochains sommets du G8 et du G20 ainsi que la Conférence de haut niveau de l’ONU, prévue en septembre prochain à New York, sur les Objectifs de développement du millénaire (OMD), portera sur plusieurs thèmes concernant notamment la santé maternelle et infantile en Afrique, l’impact de la crise économique mondiale, le financement du développement, l’intégration économique et la paix et la sécurité.
Le FPA a été créé en novembre 2003, rappelle-t-on, à l’occasion du sommet d’Evian du G8, afin d’élargir le dialogue de haut niveau entre le G8 et le Nepad en y associant les principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux du développement de l’Afrique. Ce forum vise à renforcer les efforts de partenariat en faveur du développement de l’Afrique.
Il constitue une tribune où les priorités définies à l’appui du développement de l’Afrique, les stratégies engagées et les problèmes rencontrés peuvent être examinés et faire l’objet d’un suivi au plus haut niveau.
Le sommet du G8, tient-on à souligner, intervient dans une conjoncture marquée par la crise économique mondiale, la crise alimentaire et les répercussions du changement climatique.
Autant d’éléments qui entravent les efforts fournis par les pays du sud dans la lutte contre la pauvreté.
Ce sera l’occasion de faire le bilan du dialogue et du partenariat entre l’Afrique et ses partenaires au développement.
C’est en 2010, qu’arrivent à échéance les engagements des pays riches envers l’Afrique, s’agissant notamment de l’aide publique au développement, de l’aide à l’Afrique, de l’accès universel aux traitements antirétroviraux ou du soutien aux personnes atteintes de VIH et de sida.
Au Sommet du G8 à Gleneagles en 2005, rappelle-t-on, les donateurs se sont engagés à doubler leur aide à l’Afrique à l’échéance de 2010, à mettre en œuvre les engagements de la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide et à annuler la dette des pays les plus pauvres par le biais de l’Initiative multilatérale d’allègement de la dette (IMAD1) , dont celle de 34 pays africains.
Par Amar Rafa