Message du président Bouteflika à l’occasion du16 Avril, «Barrez la route aux tenants de l’ignorance !»

Message du président Bouteflika à l’occasion du16 Avril, «Barrez la route aux tenants de l’ignorance !»
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Il a appelé les hommes de culture et de lettres, les savants et les penseurs, à donner le meilleur d’eux-mêmes

Pour lui, la culture est le socle de la nation et le ciment qui consolide son unité.

Dans un long message à l’occasion de la célébration de la Journée du savoir et l’inauguration de la manifestation «Constantine capitale de la culture arabe 2015», le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, a appelé au renfoncement et à l’enrichissement du système d’enseignement national.

«Il est plus que jamais nécessaire d’enrichir notre système d’enseignement d’un contenu culturel puisé à la source de notre histoire et dans la créativité de nos écrivains et de nos artistes pour que l’on puisse transmettre aux générations montantes les messages de patriotisme, de valeurs authentiques et de bonne moralité sociale que véhiculaient ces créateurs», a-t-il lancé, jeudi à Constantine, dans un message lu en son nom par son conseiller, Mohamed Benamar Zerhouni.

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Pour lui, la culture est le socle de la nation et le ciment qui consolide son unité. «Il convient ainsi de la renforcer, de l’approfondir et de la promouvoir afin de pouvoir sauvegarder notre sécurité culturelle en ces temps de mondialisation galopante, mais aussi de renforcer l’immunité des plus jeunes pour mieux les prémunir de l’extrémisme religieux et du fanatisme sectaire dont ils peuvent être les proies faciles (…) tout en s’éloignant des facteurs de division et de fitna», a-t-il expliqué.

Dans ce long message, Bouteflika a exprimé l’attachement «à nos valeurs et à nos constantes» qui, selon lui, «nous incitent à oeuvrer à la préservation de la mémoire de la nation, à valoriser ses hauts faits et ses gloires, à promouvoir le patrimoine culturel national dans toute sa composante et sa diversité, avec ses symboles et le génie de ses enfants».

«C’est là, a-t-il soutenu, notre démarche qui ressort d’une politique culturelle que nous voulons ciblée, qui encourage les talents de nos créateurs et s’adapte à notre époque sans rien renier du passé».

«A travers la célébration, chaque année, de la Journée du savoir, nous voulons affirmer notre volonté partagée de faire de l’acquisition du savoir le moteur du développement et du renouveau», a-t-il encore souligné, exprimant sa gratitude aux éducateurs, aux enseignants, aux formateurs, aux enseignants universitaires et aux chercheurs qui «accomplissent avec un sens élevé du devoir leur mission dans l’éducation et la formation des générations».

Cela avant d’appeler les hommes de culture et de lettres, les savants et les penseurs, à donner le meilleur d’eux-mêmes pour pouvoir diffuser la culture de la modération et de la tolérance et d’en faire un rempart infranchissable contre les tenants de l’ignorance et de l’obscurantisme.

Pour le chef de l’Etat, la promotion de la culture constituait le «meilleur et le plus efficace moyen» d’éveiller le sentiment d’appartenance à une même nation en cette conjoncture difficile qui rappelle les pays arabes à «davantage de cohésion et de solidarité».

Bouteflika qui fait allusion aux révoltes des pays de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient a déploré «les malheurs qui accablent la nation arabe en raison des conflits qui affectent aujourd’hui certains pays arabes et menacent de compromettre leur sécurité, leur stabilité et leur unité».

«Une conjoncture difficile qui nous rappelle à davantage de cohésion et de solidarité pour arrêter l’étiolement de cette nation, saignée et épuisée, et reconstruire le rêve arabe en tenant compte des intérêts bien compris des pays arabes», a-t-il relevé.

Evoquant la manifestation qu’abrite la ville de Constantine, le chef de l’Etat considère qu’il «n’est pas étonnant que l’Organisation arabe pour la culture, les sciences et l’éducation fasse de cette ville l’hôte de la culture arabe pour l’année 2015». «Constantine s’est toujours prévalue d’un rôle culturel d’avant-garde», a-t-il affirmé, appelant à saisir l’opportunité qui s’offre à cette ville pour «favoriser son ouverture sur le monde et pour qu’elle devienne la ville algérienne symbole du dialogue entre les cultures et les religions».