Walid Mesloub, l’international algérien, tient à signer un rapide retour en force. Il s’est confié à paris-normandie.fr.
– Est-on en droit de constater qu’il y a bien longtemps que le vrai Walid Mesloub n’a plus fait parler de lui ?
– Oui, c’est un droit et je comprends qu’on puisse le penser. Depuis le début de l’année 2011, je ne cesse de me remettre en question, mais ça ne passe pas. Je ressens une sorte de contrecoup. Maintenant, je bosse, je discute beaucoup avec le coach, je sais que mes partenaires me font toujours confiance. C’est donc à moi de prouver que je peux vite retrouver mon niveau. Et quand je dis vite, c’est dès lundi, face au Mans. Je dois apporter beaucoup plus, montrer qu’on a besoin de moi.
– Pour cela, encore vous faudrait-il tenter. Et vous ne tentez plus…
– Je ne vais pas dire le contraire. Mon dernier but (le 29 octobre dernier face… au Mans) et ma dernière passe décisive (le 5 février dernier à Reims) commencent à dater. C’est la preuve que je ne tente plus grand-chose.
– Rassurez-nous, le fait que votre nom ait circulé dans les couloirs de certains clubs de L1 lors du dernier marché des transferts (Lorient, Brest, Saint-Etienne) n’a aucun rapport avec votre soudaine baisse de régime ?
– Non, non. Comme vous le dites, il ne s’agissait que de bruits. Et si vous commencez à être à l’écoute de tous les bruits, jamais vous ne parviendrez à vous concentrer sur le moment présent. Sur le coup, c’est flatteur de savoir que des clubs de L1 vous suivent, même de loin, mais franchement, il ne faut pas s’y attarder.
– D’autant que cette L1, peut-être pourrez-vous y goûter très prochainement avec le HAC. A ce propos, la quête de cette accession ne dépend-elle pas du verdict des deux prochaines journées, celles qui vous verront défier Le Mans puis Evian-TG ?
– La saison ne va pas se jouer sur ces deux matches. Ce championnat est tellement bizarre que ça va lutter jusqu’au bout. Maintenant, il est clair que les points perdus lors des deux derniers matches doivent être récupérés au plus vite. Face à Istres, il y a eu cet accident (1-2) et à Nîmes, on a juste limité la casse (1-1), alors qu’il y avait moyen de gagner. Mais c’est vrai, les deux matches qui viennent ne seront pas loin d’être décisifs.
– Vu d’en haut, le sentiment que le HAC peine à élever son niveau de jeu semble de plus en plus flagrant. Partagez-vous cette impression ?
– A mon avis, nous sommes bien trop crispés. Personne n’arrive réellement à se lâcher. Il est temps, et moi le premier, qu’on prenne conscience de la chance qui nous est offerte. Nous sommes dans la course et on va devoir le montrer lors des deux prochains matches. C’est le moment de frapper fort.
– Le moment de gagner un deuxième match à l’extérieur surtout…
– De ça, on évite de trop y penser. De toute façon, on ne peut pas faire pire. Alors si au Mans, on veut les trois points, il va nous falloir prendre beaucoup plus de risques. On y travaille depuis longtemps. Ça va donc finir par payer.