Mesbah : «Je n’ai plus rien à prouver»

Mesbah : «Je n’ai plus rien à prouver»

Djamel Mesbah ne quittera pas Parme, cet été. C’est ce qu’il nous a du moins signifié lors de cet entretien qu’il nous a accordé à son arrivée à l’aéroport d’Alger, au lendemain de la victoire de l’EN face au Rwanda. Considéré comme un ancien de cette équipe version Halilhodzic, Mesbah avance que le groupe des Verts possède le mental et la qualité pour aller décrocher ce fameux sésame pour le Mondial 2014.

Deux gros matchs, deux belles victoires et une qualification au prochain tour des éliminatoires CM 2014, avec des prestations très correctes de votre part, un commentaire ?

Avant toute chose, le plus important est que nous ayons bien accompli notre mission, en décrochant deux victoires qui nous permettent d’arracher notre qualification pour le dernier tour de ces éliminatoires CM 2014. Après, concernant mon rendement personnel, je pense qu’il a été positif.

Vous avez quand même fait le boulot, Djamel, vous étiez presque intraitable sur votre couloir gauche. Malgré ce qui se dit, vous ne doutez pas, vous êtes toujours là…

Ecoutez, par rapport à ce que vous êtes en train d’avancer, je dirais que moi je n’ai plus rien à prouver.  Je sais ce que je vaux et je sais ce que je peux encore donner à cette équipe nationale. Donc, je ne suis pas du tout surpris de mon rendement durant ces matchs disputés avec la sélection.

Vous êtes passé par des moments difficiles, vous étiez même absent lors du match aller contre le Bénin en raison d’une blessure, mais là vous étonnez tout le monde avec ces deux gros matchs sortis contre le Bénin et le Rwanda, quel est le secret ?

C’est vrai, cette année, j’ai connu quelques difficultés, notamment avec ces blessures que j’ai contractées en cours de saison. Donc, automatiquement, j’ai accusé un petit manque de compétition par rapport à cela. Mais croyez-moi, lorsque je viens pour défendre les couleurs du pays, c’est un autre mental. Je veux dire que lorsque je porte ce maillot de l’Algérie, je suis un autre homme, c’est vraiment quelque chose d’exceptionnel, je deviens un autre joueur. Comme je l’ai toujours prouvé en sélection, mes coéquipiers, le staff, peuvent toujours compter sur moi.

Maintenant que vous êtes assuré de disputer le prochain tour, parlez-nous un peu de l’adversaire que vous préférez affronter dans ce tour des barrages, sachant qu’on peut tomber sur des équipes comme le Cameroun, le Burkina Faso ou l’Egypte…

Ça va être très difficile, on le sait. Même si comparativement à nous, elles ne sont pas bien classées, les équipes que vous venez de citer sont de grosses cylindrées du continent. Maintenant, on va attendre le tirage au sort et on verra bien qui sera notre adversaire. Une chose est sûre, à ce niveau-là, on ne s’attend pas à des matches faciles. Tout le monde sait que ça va être aussi difficile que ces deux matchs joués au Bénin et au Rwanda.

Vous avez disputé un Mondial en 2010, êtes-vous optimiste pour jouer une autre Coupe du monde avec ce groupe qui a beaucoup changé ?

Bien sûr qu’on est optimistes. Franchement, on est confiants. On a un bon groupe, il y a une bonne ambiance et on est en confiance. Donc voilà, on va attendre de connaître le nom de notre adversaire, bien se préparer et mettre les ingrédients pour aller décrocher notre qualification.

Avez-vous parlé par exemple d’une possible confrontation avec l’Egypte ?

Non, pas personnellement. On sait que quelle que soit l’équipe qu’on affrontera, on doit se battre pour aller au Brésil.

Franchement, ça ne vous tente pas de jouer cette équipe, qui nous a réussi en 2009 ?

Sincèrement, pas spécialement.  Moi, ça m’est égal. Quel que soit l’adversaire qui va sortir au tirage au sort, on va l’aborder avec la même détermination. Le tout c’est de tout donner pour ne pas avoir de regrets par la suite.

Le match du Mali est sans incidences sur le classement final du groupe H, mais il reste quand même important pour le classement FIFA, vous le prenez comme ça ?

Vous savez, tous nos matchs en sélection sont importants. Que ça soit en amical ou en matchs officiels, on se donne toujours à fond. Ça reste toujours une échéance importante pour chaque joueur algérien qui a cet honneur et ce privilège de défendre les couleurs de l’équipe nationale.

Il se présente alors comment, pour vous ?

Ça sera une aubaine pour nous de confirmer nos deux récentes performances acquises à l’extérieur devant notre public. Donc, on ne se posera pas de questions, on va jouer ce match  contre le Mali avec tout le sérieux voulu pour le gagner, surtout qu’on va jouer chez nous.

On parle beaucoup en Italie de votre probable départ, des équipes comme la Sampdoria, Palerme, Torino sont sur vous, une confirmation ?

Il n’y a rien de cela. Ce qui se dit à propos de mon départ, ce n’est que des ragots. Je reste à Parme.