Après avoir été annoncé partout par la presse italienne, principalement au Torino et à l’Olympique de Marseille, Djamel Mesbah est bel et bien Rossonero cette saison.
L’Algérien a déclaré haut et fort qu’il restait au Milan AC, club avec qui il est en pleine préparation, les clubs italiens commençant leur préparation plus tard, car leur championnat commence plus tard que leurs homologues européens. Mesbah semble aujourd’hui être un joueur à part entière du grand Milan, bien loin de la saison passée où il était considéré comme le petit nouveau, arrivé de Lecce, qui devait faire ses preuves et arpentait le centre d’entraînement de Milanello sur la pointe des pieds pour ne froisser personne. Djamel Mesbah a aujourd’hui décidé de prendre ses responsabilités et de se battre pour gagner du temps de jeu avec Milan, bien que la concurrence soit féroce, plutôt que de jouer la facilité et se retrouver dans un club plus modeste en étant assuré de jouer 90 minutes à chaque match. Ce refus de la médiocrité, cette ambition, cette volonté de jouer dans un club de légende, ce travail et cette confiance en soi et en son talent, c’est sans doute ça qui a amené ce joueur de l’ombre à accéder à un très grand club européen là où d’autres joueurs, peut-être plus talentueux mais avec moins de caractère, ont flanché et sont passés à côté d’une belle carrière.
Il a joué la 1re mi-temps face à Shalke 04
La première personne qui a dû se féliciter de la décision de Mesbah de rester à Milan, c’est son entraîneur, Massimiliano Allegri, qui l’avait repéré alors qu’il entraînait Cagliari et que Mesbah jouait à Lecce sans se poser de question, et avait osé le faire signer un an plus tard, en plein mercato hivernal, dans la nouvelle équipe qu’il entraînait, le Milan AC au grand dam de certains médias qui étaient médusés. Les médias étaient peut-être médusés, mais pas Allégri, qui s’est souvenu de Mesbah comme solution de remplacement au Nigerian Taïwo, transfert de Marseille, qui ne donnaît pas satisfaction la saison passée, pour corriger un côté gauche de Milan en pleine déconfiture. Allegri a donc mis Mesbah dans le grand bain et le joueur originaire de Zighout Youssef le lui a bien rendu, puisque, hormis le match face à Arsenal, où toute l’équipe de Milan avait coulé, il n’a effectué que des matchs sans fautes à chaque fois qu’il a été aligné, en alternance avec l’autre arrière gauche du Milan, Antonini. Cette année, on peut dire «bis repetita» pour Mesbah qui continue de travailler dur et d’apprendre le très haut niveau et conserve la confiance de son coach, puisqu’il a été aligné deux fois en amical et a été l’auteur de très bonnes prestations face à l’Inter et à Schalke 04.
L’Algérien rassurant sur son côté gauche
Face à l’Inter Milan en amical, il a été l’auteur notamment d’une longue et magnifique transversale, un domaine où il péchait par le passé, qui est tombé juste sur la tête de Boateng qui n’a eu qu’à passer à El-Sharaawi pour qu’il marque le but. Dans le second match qu’il a disputé avec les Rossoneri face à des Allemands de Schalke 04, en fin de préparation, donc plus incisifs que les Italiens, Djamel Mesbah, même s’il semble encore tétanisé par la volonté de bien faire et qu’il ne prend pas assez d’initiatives, est à créditer d’un bon match. Il a bien défendu, a offert des solutions à ses coéquipiers en se démarquant très facilement et a donné une leçon de tactique, domaine où il a été énorme. Il a rassuré côté gauche, n’est-ce pas ce qu’on demande justement à un arrière gauche, et a participé aux offensives de son club en effectuant de belles montées avec son club qui s’est finalement imposé
1-0, but du Néerlandais Emmanuelson. Si Djamel Mesbah continue de progresser, de travailler de la sorte et de se montrer digne de la confiance de son entraîneur, comme il l’a fait avant-hier face à Schalke, il gagnera son pari et son temps de jeu va augmenter dans le club phare de la Lombardie.
M. B.