Contrairement aux deux premiers entraînements auxquels Djamel Mesbah a participé avec le groupe de l’AC Milan vendredi et samedi passés et où il s’agissait essentiellement de petits matchs d’application destinés à mettre au point la tactique pour le match de championnat disputé dimanche dernier à Novara (victoire 0-3), la séance d’entraînement d’hier a été plus «classique», avec une variété d’exercices. C’était la première des deux (peut-être trois si l’entraîneur Massimiliano Allegri décide de programmer une séance légère pour demain matin) séances de préparation du quart de finale de Coupe d’Italie face à la Lazio, demain soir, à San Siro.
Un jour de repos après la «sanction» de la semaine passée
Cet entraînement survient après une journée de repos accordée par Allegri à ses troupes qui en avaient bien besoin. En effet, suite à la défaite essuyée il y a dix jours face à l’Inter, le coach avait programmé une séance de décrassage le lendemain, une sorte de sanction indirecte après une défaite inattendue et, surtout, préjudiciable puisqu’elle a permis à la Juventus de prendre seule les commandes de la Serie A. Comme Milan avait gagné dimanche à Novara avec la manière, les joueurs ont eu droit, lundi, à leur journée de repos hebdomadaire.
Tassotti et Mesbah ont discuté et fait des simulations
La particularité, hier, pour Mesbah est qu’à la fin de la séance, alors que tous les autres joueurs avaient rejoint le vestiaire, l’Algérien a été retenu sur le terrain par l’adjoint de Massimiliano Allegri, Mauro Tassotti, qui lui a expliqué le positionnement tactique qu’il doit observer sur le terrain par rapport au plan de jeu adopté par l’équipe. Les deux hommes ont passé près d’une dizaine de minutes à discuter en faisant chacun des gestes de la main qui expriment tantôt le marquage, tantôt le dédoublement, tantôt la couverture. Tassotti n’hésitait pas à simuler des déplacements pour bien faire passer le message. De son côté, Mesbah était visiblement très réceptif puisqu’il montrait aussi par des gestes des pieds et de la main qu’il avait bien compris ce qui était attendu de lui.
Tassotti, un ancien latéral droit qui a eu pour maîtres Sacchi et Capello
Pour son adaptation tactique à l’AC Milan, il faut dire que Mesbah peut compter sur un grand maître, en la personne de Tassotti. D’abord, parce que l’Italien a un palmarès à rendre envieux beaucoup de footballeurs, avec notamment trois Ligues des champions gagnées avec les grands maîtres tacticiens que sont Arrigo Sacchi et Fabio Capello, la dernière en étant capitaine d’équipe en 1994 contre le FC Barcelone entraîné par Johann Cruijff (victoire 4-0). Ensuite, parce qu’il était défenseur latéral comme Mesbah, à la seule différence que lui était arrière droit, alors que l’Algérien est arrière gauche. Une différence juste de pied et de côté, mais la philosophie à adopter est la même. Nul doute qu’avec la multiplication des entraînements sous la conduite de Massimiliano Allegri et des orientations individuelles prodiguées par Mauro Tassotti, Djamel Mesbah trouvera rapidement ses marques au sein de l’équipe.
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Première séance d’autographes avec les supporters
Vendredi passé, il était sorti du Milanello en fin de journée, du fait des nombreux rendez-vous médiatiques qu’il avait eus pour sa première journée à l’AC Milan. Samedi, l’équipe était partie à Novara. Dimanche, elle a joué à Novara. Lundi, c’était repos. Il aura donc fallu attendre hier mardi, pour que Djamel Mesbah rencontre enfin les supporters qui attendent à la fin de chaque entraînement à Milanello la sortie des joueurs pour aller à la chasse des autographes et photos souvenir.
Un ami est venu le chercher en voiture de sport rouge
N’ayant pas encore réceptionné le véhicule Audi qui sera mis à sa disposition par le club, Mesbah se déplace avec un ami qu’on lui a présenté. Lorsque cet ami est arrivé à Milanello, les supporters étaient captivés et se demandaient qui il était. Comment ne le seraient-ils pas à la vue de la luxueuse voiture de sport rouge (non, ce n’est pas une Ferrari !) qu’il conduisait ? Ils se disaient que ce monsieur devait être là pour une star de l’équipe, surtout qu’il a été autorisé à pénétrer dans l’enceinte du centre sportif. A sa sortie du bloc administratif de Milanello, et après avoir échangé quelques minutes avec un membre du staff technique, Mesbah s’est dirigé tranquillement vers la voiture rouge stationnée dans le parking à l’abri des regards.
«Ce ne serait pas Pato ?»
Lorsque le véhicule s’est approché du portail, la trentaine de supporters présents essayaient de voir qui était assis sur le siège passager. «Ce ne serait pas Pato ?», a lancé l’un d’entre eux. «Oui, ça doit être lui», a répondu un autre. Il faut dire que Mesbah et Pato ont sensiblement la même taille, le même teint et la même couleur de cheveux. Ce n’est qu’une fois que la voiture de sport a franchi le portail que les connaisseurs se sont écriés : «C’est le nouveau, l’Algérien !»
Mesbah a répondu à toutes les sollicitations avec le sourire
Avec son humilité habituelle, Mesbah a demandé au conducteur de s’arrêter et a demandé, par des gestes, aux supporters de venir du côté passager. De bonne grâce, il s’est plié au rituel des autographes et des photos souvenir, tout en restant dans la voiture. Il a répondu aux sollicitations de tout le monde, avec un large sourire accompagné de mots gentils en italien (c’est un sacré avantage de connaître la langue de ses interlocuteurs). Ce n’est qu’après que tout ce beau monde eut été servi qu’il a lancé un «ciao !» à la cantonade et la voiture de sport a démarré dans un vrombissement de moteur qui a enchanté les présents.
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S’exprimant dans un journal bosniaque
Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, a accordé une interview au journal bosniaque Oslobodenie dans lequel il a abordé des sujets liés à la sélection de son pays d’origine, et son passé de buteur et, bien sûr, à la sélection algérienne. Sur ce dernier sujet bien précis, le coach a formulé le vœu qu’un match amical puisse opposer, au mois de juillet prochain, l’Algérie à la Bosnie à l’occasion du tournoi international commémoratif du cinquantenaire anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie. «Je souhaite que la Bosnie-Herzégovine soit choisie comme sélection européenne devant participer à ce tournoi aux côtés d’une sélection africaine et d’une autre d’Amérique du Sud. Ce seront des matches bénéfiques pour tous», a-t-il affirmé, tout en précisant qu’il se réunira «dans quelques semaines avec Safet Susic (le sélectionneur de la Bosnie Herzégovine, ndlr) et Ivica Osim (le président de la Fédération bosnienne de football, ndlr) afin d’officialiser ce rendez-vous.»
«Moi, 233 buts seulement ? Et les autres, on leur a compté alors leurs buts à l’entraînement !»
Par ailleurs, en apprenant, par son interviewer, qu’il figure parmi les 178 meilleurs buteurs de l’histoire du football avec un total de 233 buts inscrits (seuls ceux marqués en club sont comptabilisés), Halilhodzic s’est moqué de ce chiffre «loin de la réalité puisque j’ai inscrit 101 buts avec les clubs français et 150 avec Velez (le club de ses débuts en ex-Yougoslavie, ndlr), ce qui donne déjà un total qui dépasse celui qu’on m’a attribué». Puis, ironisant sur le total donné à d’autres attaquants, il a déclaré avec son humour habituel : «Je pense que le classement a tenu compte même des buts inscrits par certains durant les entraînements !»
