Merouane Azzi au sujet de la question des disparus «Un dossier de la tragédie nationale et non pas toute la tragédie nationale»

Merouane Azzi au sujet de la question des disparus «Un dossier de la tragédie nationale et non pas toute la tragédie nationale»

La question des personnes disparues constitue «un dossier de la tragédie nationale et non pas toute la tragédie nationale», a souligné, lundi à Alger, le président de la Cellule d’assistance judiciaire pour l’application de la charte pour la réconciliation nationale, Me Merouane Azzi.

Lors de son intervention au forum du journal «El-Moudjahid», Me Azzi a indiqué que «la question des disparus est un dossier de la tragédie nationale et non pas toute la tragédie nationale.

Je dis cela sans aucune réserve», ajoutant que ce dossier a fait l’objet de «surenchères» de la part de certaines parties.

Il a relevé que la tragédie nationale est aussi «les femmes violées par les terroristes, les familles des victimes et les enfants nés dans les maquis», s’interrogeant sur la «focalisation» qu’on fait sur le dossier des disparus. Me Azzi a fait savoir qu’après l’entrée en vigueur de la loi sur la réconciliation nationale, et jusqu’en 2010, une première liste a été établie contenant

LG Algérie

6 844 personnes portées disparues, mais suite à des requêtes de familles ayant sollicité l’aide de la Cellule pour l’obtention du PV de constatation de disparition, le nombre a augmenté à 7 144 personnes, après «enquêtes et investigations des services de sécurité», a-t-il précisé.

«A la fin de l’année 2014, tous les dossiers ont été traités hormis 39 cas dont 15 sont en cours au niveau des commissions de wilayas alors que les 24 restants, leurs familles ont refusé l’indemnisation», a expliqué Me Azzi, ajoutant que ce sont ces «familles qui manifestent devant les institutions». Me Azzi a expliqué qu’il n’a jamais été question de «chantage» avec ces familles, lesquelles ont le «droit de faire leur deuil», dénonçant toutefois les tentatives de «discréditer» la Cellule.

Selon lui, devant l’ampleur de la tragédie nationale la «focalisation» sur la question des disparus est loin d’être «innocente».

Safy T