Mère je veux être maire

Mère je veux être maire

Les exemples ne manquent pas dans nos communes. Avant-hier une visite m’a guidé vers une commune et comme par hasard je me suis retrouvé face à une scène d’hypocrisie qui m’a fait revivre l’histoire de cette campagne électorale et les tonnes de promesses mensongères lancées par les partis d’Ould Abbes et d’Ouyahia.

Le maire de cette commune , un rescapé de la justice , bien dans son costume, mastiquant du chewing gum , encadré par ses lieutenants pour mieux soutenir son dialogue ragot    avec un groupe de pauvres jeunes venus demander ses services . Le maire avec un sourire de crocodile et une duplicité à l’image de nos politiciens, mentionne leurs noms sur un calepin déjà rempli par d’autres victimes, et assure à chacun d’eux la solution magique de tous leurs problèmes.

Pour le premier chômeur,  il l’a inscrit dans liste des bénéficiaires de l’AIG, le second il sera sur la liste des logements LPP alors que le troisième, sera retenu dans le prochain programme de l’investissement agricole.

Laissons, le sujet des promesses qui a défiguré l’image de l’Algérie et a creusé le fossé de la confiance entre le peuple et les autorités à côté et parlons un peu de cette corruption qui a empoisonné la gestion des communes et mis en péril le développement des villes.

Que dire d’un maire qui corrompe son exécutif avec quelques primes ou quelques miettes restantes dans son tiroir du gros lot bouffé pour garantir l’approbation de ses délibérations et assurer ses dix pour cent sur les marchés et qu’attendons-nous d’un maire qui avantage les projets luxueux au profit des projets nécessaires pour le bien du citoyen , comme l’achat des fleurs, des jets d’eau, le bitumage des routes bitumées ou encore l’aménagement des trottoirs aménagés !

Face à ces dizaines de milliards jetées dans les projets de pompe en pleine crise financière, il n’est pas question de discuter en assemblée le petit milliard pour effectuer des travaux de réfection d’une route d’un quartier ou la réalisation d’un mur de clôture d’un cimetière. Le maire a dit non, ‘’trois fois non’’, un non parce qu’il a bouffé tout l’argent du budget, un deuxième non parce qu’il n’est pas natif de cette commune et ses ancêtres ne sont pas enterrés dans cette ville et un troisième non parce qu’il n’a rien à cirer des morts !?

D’abord, avec un tel profil, il ne faut pas rêver d’une commune de paradis ! Il faut s’attendre à un enfer du fait que la majorité de ces maires, sans formation mélangent le budget communal avec le budget sectoriel, et  signent des documents sans lire leur contenu, à  l’image d’un maire d’une commune à Mostaganem, en conflit avec son adjoint lui a fait signé son acte de décès de son vivant.

Ces messieurs qui gèrent leur commune en mode SARL, épinglés par leur mauvaise gestion , ils sont collés aux dos des chefs de daïra et ces derniers, malheureusement , deviennent au fil du temps les vrais maires des communes , et dire pourquoi le maire est privé de ses prérogatives ?

Belkacem