Mercuriale : Une hausse fulgurante et soudaine

Mercuriale : Une hausse fulgurante et soudaine

Depuis les dernières intempéries, les prix des fruits et légumes ne cessent d’augmenter au grand dam des consommateurs impuissants devant cette ascension fulgurante et soudaine.

Sur le terrain, comme cela a été constaté de visu, les prix des produits de première nécessité, notamment la pomme de terre et la tomate, affichent toujours une hausse incompréhensible. Lors d’une virée que nous avons effectuée, hier, au niveau des marchés de la capitale, nous avons remarqué à titre d’exemple, que le prix de la tomate qui n’était que de 80 DA il y a quelques semaines a atteint les 100 DA, le prix de la pomme de terre varie entre 90 et 100 DA. Le prix de l’oignon oscille entre 50 et 60 DA, tandis que la courgette qui était écoulée à 100 DA, a atteint les 130 DA. Les prix des carottes tournent autour des 60 DA, de même que le navet. Ce qui a attiré notre attention, ce sont les prix de la laitue et les haricots verts, qui ont connu une augmentation faramineuse. La première est cédée à 100 DA et la seconde à 250 DA. S’agissant des prix du piment et du poivron, ceux-ci tournent autour des 180 DA, souligne cette dame. Une famille avec un revenu faible, comme c’est mon cas, peut-elle résister à cette cherté des produits de large consommation ?» s’est-elle interrogée. Lors de notre virée, nous avons constaté que les prix des fruits, eux aussi, n’ont pas échappé à cette flambée des prix. Les dattes et la pomme verte sont respectivement cédées à 250 DA et 300 DA. En plus de cela, nous avons remarqué que les prix des légumes secs, tels que les pois chiches, eux aussi, ont augmenté pour atteindre 300 DA le kilogramme. La tendance haussière est constatée également pour les viandes rouges fraîches affichées entre 1.000 DA et 1.100 DA le kilo. Pour ce qui est des poissons frais, la sardine, qui trône fièrement dans les cageots à 400 DA, dissuade de demander le prix des autres « spécimens » exposés. Sur les lieux nous avons interrogé certains commerçants pour connaître leur point de vue quant aux prix affichés. Pour la plupart, cette augmentation est due à l’absence de régulation du marché. Selon eux, le gouvernement doit mettre fin à cette question en mettant en place des lois. Il faut être solidaires pour qu’on puisse réguler le marché, a souligné un commerçant rencontré au marché. Pour d’autres, cette hausse des prix du détail est due à l’augmentation des prix dans les marchés de gros, ajoutant que cette hausse est liée aussi à la règle de l’offre et de la demande. Des prix dominés par des spéculateurs « sans foi ni loi », qui n’attendent que ces aubaines pour faire des profits hors normes. Il est a rappelé que le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa, a annoncé récemment en marge de la cérémonie de la célébration de la journée mondiale de l’Arbre que les prix de la pomme de terre, qui ont enregistré ces derniers temps des hausses importantes atteignant les 100 dinars le kilogramme, connaîtront dans les trois prochaines semaines des baisses. Il ajoutera que les raisons de la baisse sont, entre autres, les quantités importantes qui seront livrées sur le marché grâce à la remarquable mobilisation des agriculteurs, notamment ceux d’Aïn Defla, et l’arrivée de la production de saison que les wilayas de Relizane et de Mostaganem commenceront à mettre sur le marché dès le début du mois d’avril. Pour ce qui est la régulation du marché le ministère du Commerce compte réaliser des marchés de gros, qui seront un moyen de faciliter le contrôle et la stabilité des prix des fruits et légumes.

Makhlouf Aït Ziane