Mercuriale des prix : Tendance haussière à Béjaïa

Mercuriale des prix : Tendance haussière à Béjaïa

On observe la même hausse dans les autres marchés des 51 communes de la wilaya, à l’instar d’Oued-Ghir, de Tichy, d’Aokas et de la vallée de la Soummam où l’on relève, affirme-t-on, les mêmes disparités des prix pratiqués sur certains produits.

à la veille de l’Aïd el-Adha, la tendance haussière de la mercuriale se confirme dans la wilaya de Béjaïa. Cependant, les prix sont loin d’égaler ceux de l’année dernière, a-t-on confirmé auprès de diverses sources. L’année dernière a été exceptionnelle en matière de hausse des prix. Toutefois, la fièvre des achats est là, a-t-on constaté dans certains marchés couverts ; les ménages appréhendent la pénurie des fruits et légumes, qui va se prolonger après la fermeture des commerces les jours de l’Aïd et suivants. Au marché de gros, les haricots ont été vendus à 170 DA le kilogramme, la tomate entre 70 et 80 DA le kilogramme, la carotte entre 60 et 70 DA le kilogramme, les oignons entre 30 et 35 DA le kilogramme et enfin la courgette entre 60 et 80 DA le kilogramme. Au détail, il faut compter entre 20 et 40% de hausse en fonction des marchés, Lacifa, Sidi-Ahmed, les Bâtiments, l’Edimco, le principal du chef-lieu de wilaya, et des marchés couverts. Ceux de Lacifa, de Sidi-Ahmed et des Bâtiments sont réputés moins chers par rapport à celui de l’Edimco et des marchés couverts. C’est à ce niveau que l’on observe cette disparité entre les prix ; la marge prélevée se situe entre 20 et 40%, voire 50%, chez certains marchands, a-t-on expliqué. On observe la même hausse dans les autres marchés des 51 communes à l’instar d’Oued-Ghir, de Tichy, d’Aokas et de la vallée de la Soummam où l’on enregistre, affirme-t-on, les mêmes disparités des prix, pratiqués sur certains produits. Parfois, ces disparités s’observent dans le même espace commercial : cas notamment du marché de l’Edimco. Certains marchands de fruits et légumes vendent à des prix défiant toute concurrence alors qu’à côté, une bonne partie des autres vendeurs affiche des prix, excessifs. Et pour cause : il arrive que des fellahs viennent vendre le produit de leurs terres eux-mêmes. Et souvent, il s’agit de petites quantités. Les prix des fruits demeurent néanmoins élevés. La figue, fruit de saison, est vendue entre 350 et 450 DA.

Les pêches, les poires ou les pommes sont quasiment hors de prix au marché couvert. Idem pour les raisins, qui sont vendus entre 250 et 350 DA le kilogramme. D’autres les vendent à 400 ou 450 DA le kilo. Les fruits, de qualité moindre, sont toujours chers pour les petites bourses. Les pêches et la nectarine sont cédées entre 150 et 250 DA le kilogramme. Il y a lieu de signaler que les marchands, qui s’installent au niveau des quartiers même si parfois ils doivent jouer au chat et à la souris avec les policiers — c’est le cas notamment à Ihaddaden — arrivent à concurrencer les marchés hebdomadaires et autres marchés couverts en proposant des produits frais à des prix abordables. Même si le consommateur n’a pas beaucoup de choix, il y trouve son compte.

Mais la hantise des Béjaouis, ce sont surtout les jours, qui suivent la fête de l’Aïd avec, comme à chaque fois, des pénuries, qui peuvent durer plusieurs jours. Comme c’est l’été, ils ne peuvent pas stocker grand-chose d’autant qu’il y aura, pour beaucoup, des dizaines de kilogrammes de viande fraîche à entreposer dans le réfrigérateur.

M. Ouyougoute