Le 15ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres du mouvement des non-alignés s’ouvrira mercredi 15 juillet à Charm El Cheikh, Egypte, avec la participation de soixante chefs d’Etat et de gouvernement dont le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Le sommet, sous le thème «solidarité internationale pour la paix et le développement», adoptera deux principaux documents : le document final, qui exprimera la position commune du mouvement des non-alignés sur des questions aussi complexes que la crise au Proche-Orient et la crise financière internationale, et la déclaration de Charm El Cheikh, qui se concentrera, elle, sur le développement de l’organisation.
Un sommet des Premières Dames sera tenu avec un débat général sur le rôle de la femme dans la gestion de la crise mondiale actuelle.
Le mouvement des non-alignés est présidé aujourd’hui par Cuba.
Aussi, Raul Castro, le président cubain, devra présenter un rapport général sur l’organisation devant ce 15eme sommet.
Et il passera la main au chef d’Etat égyptien Hosni Moubarak qui doit prendre la présidence tournante du mouvement.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, assistera à cette rencontre.
Le président du G77, la Chine et les représentants des groupes régionaux délivreront leurs déclarations lors de la session d’ouverture.
Le contexte dans lequel se tiendra le 15eme sommet des non-alignés est différent de celui dans lequel a été créé le mouvement, il y a 48 ans.
Les non-alignés estiment qu’il faut aujourd’hui reconsidérer le système financier international, être plus démocratique dans la prise de décisions afin d’éviter la crise financière mondiale qui entrave la croissance économique des pays en développement.
Il faut aussi restructurer le mécanisme international en matière de santé et d’agriculture afin d’aider à endiguer les crises dans ces deux domaines.
Il est attendu que les pays non alignés trouvent, à Charm El Cheikh, un consensus sur chacune des questions en discussion, notamment celles liées à la sécurité internationale, à la crise économique internationale, aux négociations sur le commerce international, entre autres, qui préoccupent la communauté internationale.
Le mouvement des pays non-alignés regroupe 118 pays membres, représentant près de deux tiers des membres de l’organisation des Nations unies, en particulier les pays en développement, et 55% de la population mondiale. Il a été fondé en 1955.
Son premier sommet s’est tenu à Belgrade, en ex-Yougoslavie, en 1961.
L’organisation cherche à poursuivre les principes d’une politique indépendante et démocratique sans alliance avec aucun pouvoir ou aucun bloc.
Son dernier sommet en date, elle l’a organisé à la Havane, à Cuba, en 2006, avec l’adoption de cinq documents appelant à la solidarité parmi les pays membres pour mieux répondre aux menaces et défis dans le monde entier.
La Chine est devenue observateur du mouvement des non-alignés en 1992.
L’Algérie, tout comme l’Egypte, l’Inde, ou Cuba, pour ne citer que ces pays-là, reste un membre actif du mouvement.
Le pays reste fidèle à sa ligne de conduite, se rangeant du côté des causes justes, défendant le principe, le droit des pays à disposer d’eux-mêmes.
Certains pays membres du mouvement des non-alignés, autrefois classés dans la catégorie des pays sous-développés, ont gravi les échelons du développement, pour devenir des puissances économiques régionales avec lesquelles les pays développés composent aujourd’hui. L’Inde est de celles-là.
