Le général de corps d’armée Carter F. Ham, commandant des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom), a nié hier à Alger l’existence de mercenaires envoyés par l’Algérie en Libye. le général américain a dit, lors d’une conférence de presse animée à l’ambassade des Etats-Unis, «ne rien avoir vu d’officiel ou de rapport qui fasse état d’envoi par l’Algérie de mercenaires en Libye».
C’est le contraire de cette thèse qui a été défendu par M. Ham, qui a tenu à souligner les efforts de l’Algérie pour la sécurité régionale et la lutte antiterroriste.
«Il est notoire que l’Algérie a toujours appuyé la sécurité régionale et aussi la lutte antiterroriste pour prévenir et empêcher qu’il y ait des mercenaires ou bien un mouvement de personnes et d’armements dans la région», a-t-il précisé, en faisant état de l’existence d’un «mouvement libre» de mercenaires «vers et à partir de la Libye».
M. Ham a relevé, pour faire face à ce genre de mouvement, la nécessité et l’importance d’une approche régionale entre les pays concernés. Cette stratégie viserait à renforcer le contrôle aux frontières et lutter plus efficacement contre les menaces.
Par ailleurs, le général Ham a précisé que la préoccupation des partenaires dans la région concernant la «prolifération» d’armes en provenance de Libye et qui est susceptible d’aller à d’autres pays ou tomber entre les mains d’El Qaïda était également celle des Etats-Unis. Notant avoir pris note des rencontres ayant regroupé l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger pour discuter de cette question, il a relevé «la nécessité de la conjugaison des efforts et la coopération» pour contrecarrer ce danger.
C’est en ce sens que les Etats-Unis cherchent à trouver des aides «utiles». «Il peut s’agir des échanges de renseignements et d’assistance technique pour renforcer la sécurité au niveau des frontières», a souligné M. Ham,
expliquant que son pays recherche les moyens pour aider ou appuyer les efforts des pays concernés à résoudre de manière régionale concertée toutes les préoccupations sécuritaires qui se posent dans la région. Le responsable de l’Africom a estimé que la lutte contre le terrorisme «n’est pas uniquement l’affaire des militaires», mais d’«autres efforts doivent être consentis au niveau des Etats».
M. Z./agences