Dans un entretien accordé à Paris Match, publié mardi, le père de Mohamed Merah est revenu sur l’enfance de son fils et surtout sa désolation de ne pas avoir pu l’enterrer aux cotés des siens à Souagui.
Ainsi Pour Mohamed Benallel Merah ce « fut un choc car je m’étais même préparé à l’enterrer samedi, dans le pire des cas » avant d’apprendre par la télévision que les autorités Algériennes on refusé le rapatriement de la dépouille de son fils.
Mais il ne renonce pas à demander une nouvelle fois ce rapatriement en affirmant que « Je vais écrire à Bouteflika pour qu’il m’aide à récupérer la dépouille de mon fils ». Par ailleurs, Il a démenti les informations colportées par la presse Française soutenant que Mohamed Merrah était un voleur de voiture en affirmant que son fils « avait juste proposé à son patron de récupérer les voitures accidentées ou saisies pour les réparer à son compte et les revendre ».
Il garde de son fils, qu’il a revu pour la dernière fois en 2011, le souvenir d’un enfant « nerveux » et de quelqu’un qui voulait toujours avoir ce qui lui plaisait comme jouet ou vêtement. Mohamed Merrah commençait à fréquenter la mosquée dès l’âge de 4 ans selon son père et qu’il était curieux de savoir les raisons sur certaines pratiques religieuses et quand il venait en Algérie il aimait réciter le coran.
Mohamed Benallel Merrah affirme avoir toujours incité ses enfants à pratiquer la réligion musulmane allant jusqu’à leur donner 300 francs par mois pour les encourager davantage à faire la prière car il y voyait comme un « moyen de les protéger de la mauvaise vie que menaient les Français et certains Algériens installés en France » et pour leur éviter la fréquentation des boîtes de nuit et les boissons alcoolisées.
Il a confié aussi qu’il n’a installé la parabole chez lui qu’une fois que la nouvelle de l’encerclement de son fils lui était parvenue pour suivre l’affaire jusqu’à son élimination. Pour Mohamed Benallel Merrah « mon fils n’est jamais parti, ni en Afghanistan, ni au Pakistan, encore moins en Israël » et que son passeport français n’était plus valide, il n’aurait jamais pu y aller avec son passeport algérien » avant de soutenir que « si les Américains l’avaient vraiment repéré, il n’aurait jamais réapparu ».
Il conteste aussi la version selon laquelle c’est son fils qui a assassiné les militaires de Montauban en rappelant que « les médias ont rapporté que le tueur des militaires était robuste, tatoué, grand et de race blanche » alors que son fils « est maigre comme un stylo, il n’a pas la taille d’un homme mûr » avant de lâcher « qu’on cache quelque chose ».
Pour lui si son fils « a vraiment tué ces innocents enfants juifs et ces militaires, alors il fallait le juger, enquêter pour savoir s’il n’y a pas quelqu’un d’autre qui l’aurait manipulé ». Il conclut son entretien à Paris Match par « je ne cherche pas d’argent ou d’indemnités »mais il veut juste savoir « où est parti le sang de mon fils » à travers son action en justice contre le Raid