Mendieta, Vicente, Villa, JuaKim, Silva, Mata… Et maintenant Feghouli

Mendieta, Vicente, Villa, JuaKim, Silva, Mata… Et maintenant Feghouli
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Sofiane Feghouli est devenu, depuis peu, une pièce maîtresse à Valence, il est incontournable. Les bons résultats des Chauves-Souris cette saison le sont en grande partie grâce à lui. Unaï Emre, son entraîneur, ne peut plus se passer de lui.

Il est aujourd’hui son homme (sûr) sur le terrain et le chouchou de tous les supporters de Valence qui s’arrachent ses maillots et scandent son nom à chaque match et l’applaudissent à chaque geste, passe ou tir.

Sa venue à Valence l’année dernière est passée inaperçue pour les fans du club. Pour la presse proche du club, elle a été inexpliquée, voire surprenante. Parce qu’il revenait de blessure, le club a décidé de le prêter à Almeria pour s’aguerrir, gagner en temps de jeu et puis retrouver le rythme de la compétition après une année de convalescence.

La confiance d’Emre

Cette saison, Unaï Emre, qui a cru dès le début en les qualités de l’ex-numéro 10 de l’équipe de France des moins de 18 ans et surtout à sa capacité de retrouver ses sensations et son niveau si on lui faisait confiance, a demandé à ce qu’il revienne. Feghouli a pris part à la préparation d’intersaison et a travaillé très dur. Au milieu de joueurs confirmés, à l’instar d’Albelda, Soldado, Jonas, Aduriz, Piatti et autres Mathieu et Rami, Soso, il était un inconnu, voire comme un junior qui fait ses premiers pas parmi les seniors. Il fallait donc faire preuve de beaucoup de volonté et de confiance et surtout travailler le double de ce que font ces derniers pour espérer avoir une chance dans cette équipe.

Il a effacé le grand Pablo Hernandez

Ainsi, Sofiane Feghouli, et après quelques apparitions lors des matchs de préparation, a réussi à confirmer ce que pensait de lui son entraîneur Unaï Emre. Il a commencé au début par faire quelques timides apparitions, ensuite, le numéro 8 de Valence est devenu titulaire au sein de cette équipe, mais son coach le faisait à chaque fois sortir au bout d’une heure de jeu pour le remplacer par celui qui était quelques mois avant le chouchou des supporters valenciens et le cauchemar de toutes les équipes qui affrontaient les Noir et Blanc, plus spécialement leurs arrières-gauches qui souffraient le martyre face aux accélérations de celui qu’on présentait comme étant un espoir du football espagnol. Seulement, Feghouli avait soif et faim. Il voulait plus. Il est resté lucide et a continué à travailler sereinement jusqu’à devenir ce qu’il est aujourd’hui, le meilleur joueur de Valence et l’un des meilleurs à son poste en Liga. A présent, Feghouli est indiscutable et Pablo Hernandez, qui n’a rien compris à ce qui s’est passé, est annoncé sur le départ. Pablo veut aller là où il n’y a pas un Feghouli pour le mettre sur le banc.

Les mérites de son conseiller et agent de toujours «Antar»

Ce qu’il faut signaler et surtout ne pas oublier, c’est le rôle joué par l’agent de Feghouli dans l’ascension de ce dernier. Antar, puisque c’est comme ça qu’il se prénomme, traite son joueur comme si c’était son propre fils ou le petit frangin comme il l’appelle. Feghouli qui connaît sa valeur prend très au sérieux ses conseils et le laisse gérer sa carrière.

Il faut dire que ce n’est pas du tout évident de signer dans un club comme Valence quand on est restés une année sans jouer. Antar est aussi pour beaucoup dans le choix de Feghouli pour l’équipe nationale d’Algérie, même si Feghouli avait fait son choix depuis longtemps. Sofiane, qui avait été sollicité bien avant la Coupe du monde, a choisi le bon moment pour dire oui. Il ne voulait pas prendre la place de ceux qui se sont battus et ont gagné le droit de jouer la Coupe du monde. Autre chose, Feghouli et son agent voulaient attendre le bon moment pour venir. Le bon moment veut dire permettre à Feghouli d’avancer dans sa carrière en club, gagner sa place et venir en sélection avec du temps de jeu.

Les Chauves-Souris ne veulent pas qu’il parte comme Canizares, Mendieta, Villa, Silva et Mata

Valence est connu pour être un club qui forme, lance et fait connaître des joueurs avant de les laisser filer vers d’autres équipes plus réputées qui payent mieux et qui offrent de meilleurs challenges à leurs joueurs. Ça a toujours été le cas. Canizares qui a rejoint le Real Madrid, Mendieta le Barça, Villa qui a pris la même direction, Silva à Man City, Juan Mata vers Chelsea… Tous ces grands joueurs faisaient le bonheur de Valence avant de faire son malheur en jouant contre cette même équipe. A l’instar de ces joueurs, Feghouli s’est fait connaître chez les Chauves-Souris, et aujourd’hui, plusieurs grands clubs lui font les yeux doux. Les supporters qui ont vu et assisté à son ascension commencent déjà à penser que Feghouli prendra tôt ou tard le chemin des Mendieta & Co. Ils redoutent son départ et ne veulent surtout pas le voir sous un autre maillot, en tout cas pas de sitôt. En fait, Feghouli est aujourd’hui le digne héritier de ces joueurs-là. En tout cas, c’est ainsi que le présente la presse ibérique.

A. B.

Feghouli reçoit Saragosse

C’est un FC Valence en pleine confiance qui reçoit aujourd’hui la formation de Saragosse sur son terrain du Mestalla. Grâce à un bon Soldado et un très bon Feghouli, les Chauves-Souris enchaînent depuis quelque temps les belles prestations. Et c’est sur sa lancée que l’équipe va essayer d’enchaîner une nouvelle victoire ce soir en accueillant la formation de Saragosse. Avec Feghouli, retenu dans l’effectif, et sans Tino Costa et le Turc Topal, Emery, fidèle à ses habitudes, va sans doute attaquer, ce qui nous promet un nouveau grand match de Feghouli de plus en plus efficace, que ce soit lorsqu’il joue à droite ou derrière Soldado. Avec 47 unités et confortablement installé à la 3e place de la Liga, le FCV aura une belle occasion de creuser l’écart face à la lanterne rouge par rapport à son poursuivant direct, à savoir Levante de Ghezzal, qui rendra visite à la Real Sociedad de Cadamuro.

M. A.