Les rues tarfinoises ou annabies se remplissent, à l’approche de la saison estivale, non pas par des touristes à la recherche de fraîcheur et de farniente, mais d’aliénés mentaux et de mendiants. Ces “damnés de la terre”, pour reprendre le titre du livre phare de Frantz Fanon, sont abandonnés à leur triste sort par un pouvoir et une société qui ne se préoccupent pas outre mesure de les prendre en charge. L’urgence concerne particulièrement ce qu’on appelle communément et sans connotation péjorative “les fous”, qui constituent souvent un danger pour eux-mêmes autant que pour les autres.

A lire aussi