Menasra : pour “un candidat consensuel”, mais pour “un seul mandat”

Menasra : pour “un candidat consensuel”, mais pour “un seul mandat”

Le président du parti du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, a appelé, hier à Alger, les forces politiques d’aujourd’hui à tirer des enseignements de la Révolution qui a réussi, grâce au consensus national et populaire.

“Le consensus entre tous ceux qui ont dirigé la guerre de Libération nationale déclenchée le 1er Novembre 1954 a mis en échec le principe de leadership, car si elle n’avait concerné qu’une personne définie, la Révolution aurait été tuée avant même de naître”, a indiqué M. Menasra lors de la



première conférence du Forum du changement intitulée “La guerre de Libération nationale et le consensus national”.

“La révolution fut au-dessus de tout conflit, scission ou parti, bénéficiant ainsi d’une large adhésion de la part des catégories populaires qui l’ont embrassée dès son déclenchement”, a-t-il estimé, soulignant que “la légitimité révolutionnaire n’est pas une légitimité d’individus ou de groupes, mais celle d’un peuple et d’une histoire”.

M. Menasra a insisté sur le fait que le changement aujourd’hui “ne peut pas réussir s’il n’est pas consensuel et au service de l’intérêt national”, ajoutant que l’Algérie “demeure à la phase transitoire qui précède le passage à la démocratie, car il y a une longue distance qui sépare l’État de la démocratie”. “La prochaine élection présidentielle constitue une opportunité pour clôturer cette phase transitoire et entamer celle du système démocratique”, a-t-il dit, soulignant la nécessité de proposer “un candidat consensuel pour la présidence de la République, à condition de se contenter d’un seul mandat”.

Par ailleurs, le secrétaire national chargé de l’éducation et de la formation au sein du parti, Makhlouf Benamar, a évoqué la concordance des dimensions nationale et religieuse lors de la Révolution nationale, précisant que “le Front de libération nationale réunissait toutes les obédiences et tous les Algériens”.

La déclaration du 1er Novembre 1954 est “une preuve irréfutable sur l’existence d’un consensus entre tous les courants et obédiences qui ont adhéré à la Révolution, en dépit du ton révolutionnaire affiché”, a-t-il ajouté.