Menasra: « Il serait inconcevable qu’Alger rompe ses relations avec Paris»

Menasra: « Il serait inconcevable qu’Alger rompe ses relations avec Paris»
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Le président du Front de changement (FC), Abdelmadjid Menasra a appelé au développement des relations entre l’Algérie et la France et œuvrer à plus de stabilité, car « la géographie lie les deux pays ».

« Il serait inconcevable que les relations entre els deux pays soient rompues », soutient Abdelmadjid Menasra, qui estime en revanche qu’elles sont complexes.

Réagissant au tweet de Manuel Valls, le patron du FC soutient que l’image du président Bouteflika publiée par le premier ministre français n’était pas à l’origine de la tension entre les deux pays qui est, d’après lui, de trois dimensions.

L’ancien ministre de l’Industrie a indiqué, mardi, que le peuple algérien, qui exige toujours des excuses de la France, n’oubliera les crimes commis par l’occupant français, alors que les dirigeants français campent sur leur position, en prétextant que ce n’est pas aux enfants d’assumer les erreurs des parents. Outre que cela, estime Menasra, les Français ont adopté une loi glorifiant les bienfaits du colonialisme, en faisant allusion à la position de Sarkozy.

LG Algérie

Pour lui, la crise entre les deux pays s’est intensifiée en raison du parti pris de la France sur le conflit du Sahara occidental, son ingérence « flagrante » dans les affaires intérieures de l’Algérie, notamment celle des potentiels candidats aux prochaines  élections  présidentielles française de 2017.

Pour ce qui est des relations économiques entre Paris et Alger, Menasra estime que « la France continue de considérer l’Algérie comme un marché  non comme un partenaire économique…».

Pour dépasser la tension et consolider ces relations, il préconise des responsables français de « présenter leurs excuses au peuple algérien pour les crimes perpétrés en Algérie, renoncer à la pensée coloniale et d’être convaincus que l’Algérie est un Etat indépendant et souverain, dont le traitement avec elle doit se faire dans le cadre d’égalité et du respect mutuel ».

« Certains officiels algériens se sont libérés du complexe d’infériorité par rapport aux Français », affirme-t-il.