Après sa décision de prendre part à l’élection présidentielle du 17 Avril prochain, le Front du Changement déplore la situation politique actuelle du pays, la qualifiant de « dangereuse ».
S’exprimant lors d’un point de presse, sur la candidature du président de la République, Abdelmadjid Menasra, a indiqué que « la nouvelle, n’est guère une surprise, mais que la nouveauté, se situe, par contre au niveau de la manière dont l’annonce a été faite. Celle-ci, a-t-il estimé, « est diminuée même du minimum » de ce qui est demandé pour un candidat. A ce propos, il a souligné que «si le peuple accepte la candidature par procuration, il n’y est pas évident qu’il accepte une gestion par procuration».
A travers cette candidature, précise le conférencier « le pouvoir a miné le futur du pays et il l’a mis en danger », ajoutant que ceux qui ont participé à la prise de cette décision « ont fermé toutes les portes devant le président pour qu’il sort avec les honneurs ».
Expliquant les raisons de la participation du FC au prochain scrutin, Menasra a indiqué que son parti a choisi la participation « pour ne pas laisser un vide politique et afin que le peuple ne perd pas confiance dans les élections ». Et de préciser que le conseil consultatif du parti « avait le choix entre sept options, qui convergent vers le soutien à un candidat de consensus », sans donner trop de détails sur son identité. Celle-ci devra, selon lui, « répondre aux principales doléances du parti, à savoir la révision de la constitution et l’organisation d’élections législatives anticipés ».
Par ailleurs, et dans le cas ou le parti n’optera pour aucun candidat, « il est fort possible que le conseil consultatif appellera au vote à blanc», comme dernière option.
Pour précision, le Front du Changement, est la seule formation politique du courant islamiste avec El Islah qui n’a pas opté pour le boycott.
Khelifa Litamine
