La FAF s’affole avant mardi 21 juin, jour du verdict final que rendra la commission chargée des candidatures. Prenant sans doute à cœur cette mission délicate, chaque membre de cette cellule spéciale s’active à cocher et à décocher les noms des entraîneurs potentiels à adjoindre à Vahid Halilhodzic que Raouraoua est en train de «cuisiner» dans un restaurant parisien depuis qu’il est parti à Paris.
Faire participer toutes les générations pour partager les responsabilités…
Chaque jour est en effet une occasion de plus pour proposer des têtes, plus ou moins adaptables à la rigueur mais surtout à la mentalité du bouillonnant entraîneur bosniaque, dont la personnalité ne permet pas beaucoup de souplesse dans le travail. Hier encore, c’étaient deux anciens internationaux des années 80 qui ont créé le buzz au niveau de la FAF. Il s’agit de Djamel Menad et Mahmoud Guendouz. Deux hommes connus pour ne pas avoir leur langue dans la poche et qui ont souvent bousculé Saâdane dans leurs analyses dans les médias avec, il faut le dire, un peu moins de virulence de la part du premier cité.
Objectif de la FAF : faire taire les «aboyeurs» en les intégrant
A la voir de plus près, la tactique prônée par la FAF pour mettre en place ce chantier nous paraît des plus astucieuse cette fois-ci. En effet, ce n’est pas de manière anodine ou irréfléchie que le grand casting a été réalisé autour des différentes nominations. Car, pratiquement, toutes les générations ont été intégrées dans cette entreprise. Depuis celle des années 60 avec Atoui, à celle de Tasfaout, en passant par celles des années 80. Mais pas que cela, puisque cette fois, on est en train de tenter de faire taire les «grands aboyeurs» comme certains les a appelés, à commencer par Mahmoud Guendouz qui n’a jamais cessé de crier sa haine à l’endroit de Saâdane en réclamant haut et fort sa légitimité historique sur les Verts.
Guendouz rayé par un de ses ennemis au sein de la commission
Cette fois, la FAF semble avoir entendu ses appels, en l’intégrant dans une discussion, fut-elle pour quelques minutes. Car le nom de Guendouz a finalement été rayé de la liste des candidats des adjoints pour lui privilégier celui de Djamel Menad qui s’est installé en pole position, dit-on, grâce à ses compétences avérées avec les clubs algériens qu’il a dirigés, mais surtout en raison de la volonté d’un des membres de ladite commission de ne pas l’avoir dans les pattes pendant le mandat d’Halilhodzic.
Kourichi, écarté par un opposant puis remis par Raouraoua
Le nom de Kourichi avait failli être rayé de la liste, apprend-on, si Raouraoua n’était pas intervenu par téléphone afin de le remettre en course. Car Nouredine Kourichi n’a pas que des amis lui aussi dans cette commission. Et pourtant, Fergani à qui on aurait pensé immédiatement, lui qui l’avait «pratiqué» en Equipe nationale quand les deux hommes étaient joueurs, ne dit que du bien de l’ancien défenseur de Bordeaux. On se rappelle même que c’est lui qui l’avait réhabilité, en sa qualité de capitaine des Verts, lorsque Kourichi avait été viré en compagnie de Medjadi lors de la fameuse escapade nocturne en Suisse. Ce serait donc un autre avis que celui de son ancien compère des Verts qui s’est opposé à sa nomination. Mais Raouraoua, qui a sans doute eu vent du respect que voue Halilhodzic à Kourichi, a vite fait d’intervenir pour le remettre à la tête du peloton de course.