Menacés par Belmokhtar, alerte maximale autour des sites pétroliers en afrique du nord

Menacés par Belmokhtar, alerte maximale autour des sites pétroliers en afrique du nord

Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Abou El Abbès alias Belaouar (le borgne) menace les installations gazières et pétrolières de la sous-région du Sahel et de l’Afrique du Nord.

L’attaque perpétrée contre la base-vie de Tiguentourine, à In Amenas, ne serait que la première du genre que l’émir de katibate El Moulatamine (brigade des enturbannés) envisage d’entreprendre.



Interrogés par les services de sécurité, trois des terroristes auteurs de l’attaque contre la base-vie Sonatrach-British Petroleum-Statoil ont, selon une source bien informée, révélé l’existence d’un plan dans ce sens.

Selon la même source, les trois terroristes ont ajouté que le plan consiste à attaquer les installations gazières et pétrolières en Algérie, Libye, Tunisie, et autres pays de la région, «et faire le maximum d’otages parmi les ressortissants occidentaux travaillant sur ces sites».

Les services de sécurité algériens ont tout de suite alerté leurs homologues libyens et tunisiens, ce qui explique en grande partie, selon cette source, les mesures de sécurité annoncées par la Libye et la Tunisie autour de leurs sites gaziers et pétroliers.

«Je dénonce fermement ces attaques criminelles ; l’Algérie ne cédera pas et ne va pas céder, et continuera à faire tout son possible pour éradiquer définitivement le terrorisme», avait déclaré le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, au lendemain de l’attaque terroriste qui a ciblé cette fois le gazoduc de Bouira.

«Aujourd’hui, il y a une évaluation en cours au sein de Sonatrach qui sera certainement effectuée en collaboration avec les services de sécurité. Il y aura probablement une révision (des mesures) pour soutenir cette activité vitale», a déclaré avant-hier le président-directeur général du groupe Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, à la Radio nationale.

En Tunisie, des unités militaires ont été déployées sur les sites importants pour protéger les champs de pétrole et de gaz dans le périmètre saharien du pays, mesure qui vise la prévention contre tout acte terroriste ciblant ces champs, avait-il été annoncé il y a quelques jours.

Le renforcement des mesures de sécurité, notamment sur la bande frontalière entre la Tunisie et la Libye, intervient à la suite de l’arrestation de terroristes et la découverte d’importantes quantités d’armes en provenance de la Libye (roquettes, lance-roquettes, mitrailleuses, mines, produits hautement explosifs et appareils de télécommunications), avait-il été indiqué.

Ces mesures ont été, par ailleurs, annoncées au lendemain de l’attaque terroriste perpétrée contre la base-vie de Tiguentourine et au moment où l’enquête préliminaire sur cet attentat terroriste se poursuit, avec l’interrogatoire de trois des assaillants.

Les autorités tunisiennes ont appelé toutes les forces nationales et les composantes de la société civile à assumer leurs responsabilités et à unifier les efforts pour faire face à la violence et au terrorisme.

En Libye, la Garde des installations pétrolières a été chargée officiellement de protéger les champs pétroliers situés sur les frontières avec la Tunisie, l’Algérie et le Niger, avait indiqué il y a une semaine le colonel Ahmed Khalifa Al Khabachi, cité par l’Agence libyenne Lana.

Selon lui, les membres de cette Garde se sont déployés à l’intérieur et à l’extérieur des champs pétroliers pour parer à toute menace, avait-il été rapporté.

Dans un communiqué, les services de sécurité libyens ont annoncé une multiplication des patrouilles sur les sites et gisements pétroliers et la création d’une cellule de coordination des opérations, avait-il été rapporté.

Mounir Abi