Les militants du parti du Front de libération nationale, qui se disent marginalisés, menacent d’organiser un autre congrès parallèle dans le cas où les tenants du 9ème Congrès maintiennent leur attitude à leur égard.
Selon une source proche du parti, théoriquement les préparatifs fonctionnent bien, mais la réalité des choses est différente. Les mécontentements des militants au niveau des mouhafadhas prennent de plus en plus d’ampleur. Notre source a affirmé que «bon nombre de vrais militants de la base sont exclus des préparatifs du prochain Congrès».
Et d’ajouter, «ils demandent le report du Congrès afin de donner l’occasion aux vrais délégués de se présenter», a déclaré notre source. Cette frustration au niveau de la base, qui n’est pas prise en compte par les responsables du FLN, risque de brouiller le cours des travaux du prochain congrès. «Les préparatifs sont en train de se faire avec les personnes qu’on a désigné tandis que les vrais militants sont mis à l’écart », a poursuivi notre source.
Cette dernière a déploré le dysfonctionnement caractérisant les mouhafadhas ainsi que le comportement de certains mouhafedhs qui ne font que sauver leur place au détriment des intérêts du parti. De surcroît, ils veulent, d’après ses dires, accaparer le pouvoir de désignation des délégués.
Ce qui ouvre les portes à la formation de clans au sein du parti. Notre interlocuteur a soulevé également, le cumul des problèmes au niveau des Kasmas. «Pendant les 5 dernières années, il y a en des Kasmas qui n’activaient que lors des échéances électorales. D’ailleurs il y a des Kasmas qui n’existent même pas.
De plus, elles n’agissent qu’en fonction des circulaires sur mesure», a révélé notre source. En effet, ce dysfonctionnement au niveau des instances dirigeantes du parti pourrait donner lieu à deux congrès au mois de mars dans la mesure où les militants qui se sentent marginalisés ne veulent pas baisser les bras, promettant de barrer la route à ceux qu’ils considèrent opportunistes, ne cherchant qu’a préserver leurs postes.
Ces militants réclament le changement radical depuis quelques années, chose qui n’a jamais eu lieu, selon ses derniers. D’après notre interlocuteur, le constat est amer. Les activités du parti sur le terrain n’ont pas répondu réellement aux attentes des militants qui démissionnent de plus en plus.
La politique entreprise par le FLN visant l’encouragement des femmes et des jeunes, à s’impliquer d’avantages, «a ouvert les portes aux opportunistes», a regretté notre interlocuteur, appelant à l’instauration du dialogue entre les cadres du parti. Il a évoqué, entre autre, les résultats de dysfonctionnement qui représente un danger pour l’avenir du parti dans la mesure où le FLN a régressé lors des dernières échéances électorales.
D. R.