La prochaine rentrée sociale risque d’être agitée. L’intersyndicale autonome de la fonction publique ne semble pas prête à faire marche arrière, «jusqu’à ce qu’il y ait une prise en charge réelle des revendications».
Réunis hier au siège national de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef), les syndicats autonomes de la fonction publique ont réitéré leur attachement à leur plate-forme de revendications et leur volonté de poursuivre leur lutte syndicale. Ils ont dénoncé «le silence des pouvoirs publics face aux atteintes aux libertés syndicales et aux licenciements abusifs de syndicalistes», lit-on dans un communiqué rendu public hier. Toutefois, ces syndicats restent favorables au dialogue et aux négociations avec les pouvoirs publics, concernant tous les projets de loi qui intéressent le monde du travail», en leur qualité de «représentants légitimes des travailleurs salariés». L’intersyndicale de la fonction publique confirme «l’opacité qui entoure le programme du gouvernement en ce qui concerne notamment les dossiers soulevés par les syndicats autonomes». Il a été question aussi d’évaluer les résultats des commissions techniques chargé d’élaborer le code du travail et le statut particulier de la confédération des syndicats autonomes. Selon eux, «la dégradation du pouvoir d’achat et les atteintes aux droits des travailleurs ne font qu’inciter les travailleurs des différents secteurs à poursuivre leur lutte syndicale pour faire valoir leur doléances et défendre les acquis des travailleurs algériens», lit-on dans le même document. L’intersyndicale de la fonction publique appelle tous les travailleurs à se mobiliser autour de leur base pour défendre leurs acquis. Ces syndicats ont, lors de cette rencontre réitéré leur attachement à leur plate-forme de revendications, qui «est restée sans suite à ce jour». Il y a lieu de rappeler que la plateforme de revendications de l’intersyndicale de la fonction publique s’articule, notamment, autour de l’annulation de la réforme des retraites et la participation du syndicat à la préparation de la nouvelle loi de travail. Ces formations syndicales exigent, également, «la révision de la grille des salaires et l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs algériens».